Quelle prise en charge de la difficulté scolaire dans notre système éducatif ?
L’école élémentaire publique accueille près de 3,6 millions d’enfants de 6 à 11 ans qui, pour la grande majorité d’entre eux, ont été scolarisés à l’école maternelle. Les apprentissages fondamentaux qui y sont dispensés constituent les fondements des autres apprentissages et leur maîtrise apparaît, de fait, une condition indispensable au bon déroulement des parcours des élèves. Les enseignements leur offrent des entraînements systématiques à la lecture, à l’écriture, à la maîtrise de la langue française et des mathématiques, ainsi que de solides repères culturels. Les élèves en difficulté doivent pouvoir bénéficier d'un enseignement différencié et d'une aide personnalisée si besoin auprès de personnels spécialisés dès que les premières difficultés apparaissent et avant qu’elles ne soient durablement installées.
Le système éducatif public est le fruit d’une longue histoire qui a institué une instruction laïque, gratuite et obligatoire, organisée en écoles maternelle, élémentaire et collège avec des cycles et des programmes, revus en 2015-2016.
La bataille pour défendre les retraites se poursuit et la carte scolaire qui s'annonce va durement frapper les écoles.
Plus de 1,1 million d’enfants de 2 à 11 ans sont scolarisés dans les 6850 écoles de l’éducation prioritaire. Trente-cinq ans après sa création, la politique d’éducation prioritaire a toujours pour objectif de corriger l’impact des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire par un renforcement de l’action pédagogique et éducative dans les écoles et établissements des territoires qui rencontrent les plus grandes difficultés sociales. En 2014, de nouveaux principes, une nouvelle cartographie et des mesures spécifiques sont mises en place : scolarisation des moins de trois ans, plus de maitres que de classes, allègement du service d’enseignement pour dégager du temps de travail en équipe. Des mesures qui vont dans le bon sens mais qui sans moyens à la hauteur risquent de ne pas atteindre leur objectif. Leur détricotage annoncé depuis l'élection d'Emmanuel Macron, avec notamment la création de CP dédoublés à 12 élèves encadrés par des enseignant·es pris sur le dispositif PDMQC, inquiète les équipes.
La baisse des moyens pour le premier degré, inédite depuis 2012, se traduit partout par des fermetures de classes
Gratuite et obligatoire de 3 à 16 ans, l'école publique se doit d'accueillir dans de bonnes conditions tous les élèves dans leur diversité et de leur fournir un cadre sécurisant, protecteur et propice aux apprentissages. L'essentiel sur les règles et les dispositifs qui y concourent.
Les directrices et directeurs sont près de 44 500 à assurer une position centrale dans le fonctionnement de l’école publique. Ils ne ménagent ni leur temps ni leur énergie pour favoriser le travail des équipes pédagogiques, accueillir au mieux les familles et favoriser la réussite de tous les élèves. Malgré quelques avancées, leur travail reste complexe et parfois difficile tant ils manquent de temps et de moyens pour se consacrer pleinement aux élèves et à l’animation de leur école. Tour d’horizon de cette fonction aux multiples facettes.
Plus de 2 millions et demi d’enfants de 2 à 6 ans sont scolarisés dans cette « école première ». Spécificité française, l’école maternelle joue un rôle essentiel pour la réussite des élèves, notamment les plus fragiles. Elle constitue une étape cruciale dans le développement de l'enfant au moment où les apprentissages langagiers et sociaux, la structuration de l'espace et du temps, une motricité de plus en plus fine, et la découverte des autres et du monde se développent.
Les enseignants spécialisés du premier degré exercent auprès d'élèves présentant des besoins éducatifs particuliers liés à une situation de handicap, une maladie ou des difficultés scolaires graves et durables, « en recherchant pour chacun d'eux les conditions optimales d'accès aux apprentissages scolaires et sociaux. »
Après leur cursus élémentaire, les jeunes de 11 à 15 ans sont scolarisés dans les collèges publics. Dans ces établissements, aux classes de la 6e à la 3e s’ajoutent un certain nombre de dispositifs destinés aux élèves à besoins spécifiques ainsi que , parfois, des sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA). Depuis 2016, de nouveaux programmes sont en vigueur. La mise en place de cycles dont un cycle 3 à cheval sur le collège et l’élémentaire instaurent des instances de concertation entre les personnels des deux champs.
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