Plan 50 écoles Marseille : la FSU reçue au ministère
Mis à jour le 16.09.21
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Le ministre a reçu les organisations syndicales dont la FSU pour échanger sur les annonces du président de la République à propos de son Plan pour les écoles marseillaises. Très peu de réponses concrètes.
Loin du plan d’investissement indispensable pour faire face à l’état de délabrement des écoles de la cité phocéenne, la proposition marquante d'Emmanuel Macron de créer 50 écoles "laboratoire" pour expérimenter la liberté du choix des équipes enseignantes par les directeurs et directrices d’école a fait l’objet d’échanges entre les organisations syndicales et le ministre mardi 14 septembre.
La FSU a rappelé le décalage entre les annonces et les besoins exprimés par les équipes enseignantes, notamment pour remettre en état les locaux scolaires, mais aussi, son opposition au recrutement des équipes enseignante par la direction d’école. Une mesure hors sol qui conduirait à une déréglementation de l’école publique et créerait un statut de supérieur hiérarchique au sein des 50 écoles choisies.
Sans réponse
Le ministre n’a apporté aucune réponse aux questions très concrètes posées en particulier par les responsables syndicales du SNUipp et de la FSU des Bouches du Rhône. Rien concernant le budget alloué à ces 50 écoles, rien sur le bâti où 174 écoles seraient concernées, rien sur les critères de choix des écoles, rien sur le calendrier hormis l’objectif de l’avancer avant la mi-octobre, quand devrait avoir lieu une nouvelle visite présidentielle à Marseille.
Seule précision du ministre quant au recrutement des équipes enseignantes par les directions d’écoles : il se fera sous la forme de postes à profil et de commissions de recrutement. Les personnels actuellement en poste à titre définitif dans ces écoles pourront y rester, s’ils “adhèrent au projet”. Aucune autre modalité n’a été précisée.
Si le maître mot du ministre est « dialogue social », l’absence de réponses aux questions précises posées par la FSU le vide de sa substance, et donne le sentiment d’une improvisation dans l’urgence pour décliner concrètement les annonces présidentielles