Congrès de Rennes, un temps fort de la réflexion collective pour la Fédération

Mis à jour le 15.02.25

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Le congrès, ce sont des moments forts partagés par près de 700 délégué·es venu·es de toute la France. Ce sont aussi des moments fraternels et plus personnels quand Caroline Chevé, nouvelle Secrétaire Générale élue par le CDFN le matin même, a salué le travail accompli par Benoît Teste qui quitte ses fonctions à l'issue de ce Congrès.

Un congrès, ce sont aussi des décisions, des mandats définissant notre ADN : être auprès de nos collègues et de la population, pour défendre les services publics et l'intérêt de tous. Et pour ce faire, travailler à rassembler et à organiser les luttes.

Pour les retraité·es aussi, les textes du congrès précisent les objectifs à atteindre. Le pouvoir d'achat est l’une de leurs préoccupations principales ; il s'agira d'aller le plus loin que nous pourrons dans la défense des pensions comme salaire continué, dans le maintien de la parité du niveau de vie entre actif·ves et retraité·es et dans la solidarité intergénérationnelle. Le COR confirme le décrochage entre les retraité·es et le reste de la population (-1,3%), annonçant une forte paupérisation des futurs pensionné·es. Les attaques injustes et infondées contre eux, tour à tour qualifiées d'« inutiles », de « nantis », voire de « profiteurs », seront dénoncées. Responsables de tous les maux, ils pourraient être une variable d'ajustement du budget de l’État. Les dernières déclarations autour du « conclave » ne sont pas pour les rassurer.

Autre préoccupation prégnante : la Protection Sociale. Notre système de santé s'effondre : déserts médicaux, hôpital public en crise, pans entiers de notre système livrés aux grands groupes financiers. Concernant la protection sociale complémentaire, si un accord défensif a été signé, il nous faut aujourd’hui continuer à porter des alternatives, sortir des logiques marchandes. Le 100 % Sécu (notre mandat depuis Metz) n’est pas un slogan, mais une idée d’avenir. Les politiques successives n'ont eu d'autre but que de remettre en cause le principe même de notre Sécurité Sociale : transferts de remboursements successifs de l'AMO vers l'AMC, déremboursements, fiscalisation de la gestion de la Sécu, PSC… conduisent à une privatisation de la protection sociale. Les retraité·es seront les plus impacté·es. Le découplage des risques santé et prévoyance est un recul pour tous·tes. De plus, les options facultatives introduisent des inégalités entre agent·es fragilisant de fait les plus petits salaires.

L’année 2025 doit être l’année de la Sécurité sociale à la FSU, avec une dynamique autour de ses 80 ans, une célébration certes mais une célébration début d’une reconquête.

La SFRN et les SFRD, jouent un rôle essentiel par leurs initiatives et par leur action au sein du G9, de la Fédération. La FSU se donne pour objectif de renforcer le secteur « Protection des Personnels/Protection Sociale » en lui adjoignant un groupe de travail sur les solidarités intergénérationnelles qui associera étroitement actif·ves et retraité·es.

« […] Nos mandats ne seront pas une liste de mots. La FSU travaillera à faire ce qu’elle a écrit qu’elle ferait, ni plus ni moins […]. » Caroline Chevé, discours de clôture du Congrès de la FSU de Rennes.

CDFN : Conseil Délibératif Fédéral National
AMO : Assurance Maladie Obligatoire
AMC : Assurance maladie Complémentaire
PSC :Protection Sociale Complémentaire
SFRN :Section Fédérale des Retraité.es Nationale
SFRD : Section Fédérale des Retraité.es Départementale