Plus qu’une discipline

Mis à jour le 02.09.20

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Reportage dans une école de la Vienne où le sport fait partie de la vie de l'école

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L’EPS rythme la vie de l’école d’Aslonnes (86). Une activité qui, outre les compétences qu’elle développe, nourrit les disciplines dites plus traditionnelles.
« La pratique du sport fait partie de la vie de l’école, et bien souvent elle irrigue les apprentissages des autres disciplines » explique Philippe Le Merrer, directeur de l’école d’Aslonnes dans la Vienne (86). Et en effet, dans cette petite école primaire de cinq classes, l’EPS est une discipline comme une autre, si ce n’est même la discipline qui permet d’entrer dans les autres apprentissages. De la petite section au CM2, les projets portant sur les activités physiques et sportives sont nombreux. Même lors de la période de confinement, les élèves avaient leurs « devoirs » d’EPS au même titre que le français ou les mathématiques. « On ne se s’était même pas concerté, chacun de notre côté avions indiqué aux élèves des exercices de motricité. La collègue de CE2/CM1, Claire Carrin, a même créé une chaîne YouTube autour du projet basket que la classe avait entamé ».
Toutes les classes débutent l’année scolaire par une randonnée collective. Pour les petits, c’est une balade dans le village, pour les plus grands, une journée complète. Il faut dire qu’après avoir passé quatre ans dans l’école, les kilomètres ne font plus peur aux CM2. Pour le déjeuner, c’est pique-nique pour tout le monde. Mais pas un pique-nique comme tout le monde, un pique-nique nécessairement « zéro déchet ». Tout un travail est effectué en amont, en classe, autour du comportement éco-responsable, mais aussi après. L’enseignant de CP/CE1, Christine Caubet précise : « On ramasse les déchets que l’on trouve sur notre parcours, ensuite on les place sur une frise afin que les enfants prennent conscience du temps que prennent les objets du quotidien pour se dégrader ».

Projets communs

Tout comme beaucoup d’écoles rurales, l’école d’Aslonnes est une école USEP afin « de pouvoir travailler avec d’autres établissements et rompre un peu notre isolement » explique Philippe. Dès le début de l’année, les enseignants du canton s’organisent pour travailler à deux ou trois autour de projets communs car chaque cycle d’apprentissage d’EPS se termine par une rencontre. Dans certaines classes, comme dans celle de GS/CP de Fabienne Quintard, les élèves correspondent bien avant la première rencontre sportive, « on s’écrit des lettres toute l’année, on s’offre des cadeaux et on organise un banquet à chaque olympiade », explique Fabienne. Pour les élèves de CE2/CM1, l’un des projets portait sur la danse, alors les élèves ont travaillé sur le tableau de Matisse. L’an passé, c’était un projet foot qui rythmait la vie de cette classe, « c’était la coupe du monde féminine, on en a profité pour travailler sur les stéréotypes genrés. On a même réécrit la chanson « Ramener la coupe à la maison » en la féminisant ». Autant d’occasions pour travailler différemment les apprentissages fondamentaux et les autres. Les grands perdants de l’année scolaire 2019/2020 sont les élèves de PS/MS de Marie-Cécile Mollion qui avaient préparé leur randonnée autour du conte du Petit Poucet avec leurs camarades du village de Ligugé. « Nous devions faire notre randonnée le… 17 mars. Autant dire que nous étions déçus, tout était prêt ». Ce n’est que partie remise, on imagine mal cette école, aujourd’hui labellisée Génération 2024, s’arrêter en si bon chemin…

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