"...des formations conjointes"

Mis à jour le 08.12.20

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Interview de Grégoire Cochetel, ex-formateur à l'Inspe de Clermont-Ferrand.

« Il est urgent de mettre en place des formations conjointes »

Grégoire Cochetel, ex-enseignant à l’INSPE Clermont-Auvergne.

AESH  Grégoire Cochetel

Comment faire équipe ?

« Faire équipe » reste ambitieux pour un binôme PE – AESH. Travailler en étroite collaboration au profit du projet de scolarisation de l’élève serait déjà une bonne chose ! Cela appelle avant tout un véritable accueil de l’AESH dans l’école, par tous les acteurs de la communauté éducative qu’elle rejoint. Cela passe aussi par une connaissance partagée des missions des uns et des autres, par une mise en commun des outils au service de cette collaboration : ceux que propose le ministère depuis 2019 sont une bonne base. Enfin, une reconnaissance officielle du travail spécifique de l’AESH auprès des élèves accompagnés, de ce « métier », faciliterait l’émergence d’un travail d’équipe.

Quelle répartition des rôles ?

L’enseignant garde la responsabilité du projet : le texte de 2017 relatif aux missions de l’AESH, qui reste d’actualité en 2020, rappelle que ce personnel « n’est ni un préalable, ni une condition à la scolarisation de l’élève ». Cette réserve oriente la répartition des rôles au sein du binôme et limite la reconnaissance professionnelle de l’AESH. Il n’empêche qu’un temps de travail commun est nécessaire pour définir les périmètres possibles d’intervention… de l’AESH, puisqu’elle est dans la classe pour venir en aide à l’enseignement. Il est, par exemple, intéressant et utile de discuter très tôt des questions de responsabilité et d’autorité au sein de la classe : une AESH peut-elle intervenir auprès d’un autre élève qui se met en danger dans la classe, ou dans le couloir, sans que l’enseignant ou l’enseignante ne le voie ? Reste à savoir sur quels temps formels ont lieu ces indispensables temps d’échanges.

Une formation commune serait-elle pertinente ?

La question se pose-t-elle encore en 2020, quand environ 100 000 AESH travaillent dans nos écoles, collèges et lycées ? Si l’on veut réussir le pari de rendre l’école inclusive, il est urgent de mettre en place des formations conjointes. Elles doivent s’inscrire dans une proximité géographique et une continuité éducative ; la mise en œuvre des PIAL* peut être une opportunité. Les cadres de ces actions existent, des outils existent, des initiatives intéressantes sont prises, mais le déploiement d’actions de formation commune se heurte encore à des obstacles généralement qualifiés d’administratifs…
*Pôles inclusifs d’accompagnement localisés.

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