AESH, accompagnement sur mesure

Mis à jour le 12.12.18

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Virginie Ginesy est AESH et travaille dans son école depuis cinq ans

Son baccalauréat Maroquinerie en poche, Virginie Ginesy ne se destinait pas précisément à travailler avec des enfants. Elle envisageait même de se mettre à son compte et d’ouvrir une boutique. Mais finalement, après deux maternités et quelques années à s’occuper de ses bambins, elle a enchaîné les jobs dans l’aide à la personne, les centres de loisirs et les haltes garderies. Et il y a cinq ans, après un bilan de compétences concluant, Pôle emploi lui a proposé un poste d’AVS à l’école de Puget-Théniers dans le haut-pays niçois. Une opportunité pour elle qui vit depuis longtemps dans ce même village et où ses enfants sont scolarisés. « Et puis c’était rassurant, je connaissais l’école, les enseignantes », reconnaît-elle. « Parce que je me posais beaucoup de questions, ne sachant trop comment m’y prendre avec les enfants que j’allais avoir, quels étaient leurs besoins. » Mais elle a pris ses marques et depuis cinq ans, elle a accompagné plusieurs enfants en situation de handicap dans l’école. Cette année c’est auprès de Lisa*, élève de CM2, et de Michel* qui est en CP 28 qu’elle travaille. « Lisa, je la connais bien, je la suis depuis plus de trois ans maintenant », précise Virginie. « Elle a des troubles de la mémoire, du mal à s’organiser, alors mon travail consiste à reformuler les consignes de la maîtresse, mettre du matériel à sa disposition, la rappeler à la tâche, parfois aussi à la prendre en vis-à-vis dans une salle à part pour stimuler sa concentration », détaille-t-elle. C’est un peu la même chose avec Michel, qu’elle accompagne depuis octobre dans son entrée difficile dans la lecture due à un retard de développement. Un travail que Nelly Donadey et Alexandra Raybaud, les enseignantes, organisent avec Virginie le matin ou à la pause méridienne puisqu’elles ne disposent pas de temps spécifique dédié à ça, ce qu’elles regrettent toutes les trois.

FIÈRE DE SON TRAVAIL

Les objectifs sont partagés : « Aider les enfants dans leur travail, de telle ou telle manière en fonction de la tâche à accomplir, mais avec la perspective qu’ils s’autonomisent progressivement, qu’à terme, ils aient moins, ou plus besoin de cette aide », explique Virginie. Et puis il faut aussi faire en sorte qu’ils participent pleinement à la vie de classe. « D’ailleurs, je ne suis pas toujours sur leur dos, il arrive fréquemment qu’à l’occasion d’une activité en atelier, j’aide les autres élèves ou que je prenne en charge un groupe pendant que l’enseignante se concentre sur un autre », poursuit-elle. « Et ça, c’est un vrai plus, soulignent Nelly et Alexandra, deux adultes référents dans la classe, ça change la vie. » Virginie trouve son travail très valorisant, « Avec Lisa, quand je vois d’où on est parties et ce qu’elle réussit aujourd’hui, je suis fière d’y avoir été pour quelque chose ! » Pourtant, surtout depuis qu’il y a trois ans son contrat a été requalifié en AESH, elle aimerait bien enfin bénéficier d’une formation qualifiante. « Il m’arrive toujours de me poser des questions, comment faire dans telle ou telle situation pour développer des gestes professionnels efficaces ? » Elle attend. Comme elle attend la cédéisation de son contrat qui lui permettrait de voir l’avenir plus sereinement. Même si 769,80€ mensuels comme salaire, ça ne fait vraiment pas lourd pour ce métier devenu indispensable aux écoles…

*Les prénoms ont été changés.

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