École sous Covid : résultats de l'enquête
Mis à jour le 12.10.20
min de lecture
Le 3 octobre dernier, le SNUipp-FSU lançait une enquête auprès de la profession sur l'école sous covid. 10 419 réponses étaient enregistrées au 7 octobre. Alors que le Ministre affiche une assurance sans faille en affirmant que "l'école n'est pas le nid du virus", sur le terrain, le ressenti est autre.
De manière générale :
De façon quasi unanime, 81% des répondants se sentent plutôt mal ou très mal protégés dans l'exercice de leur fonction par l'institution Éducation Nationale.
L'assouplissement de la stratégie sanitaire en cas de covid chez les élèves est rejeté par les enseignantes et enseignants. 75% des répondants considèrent que le passage 1 à 3 cas avérés avant une fermeture de classe n'est pas une mesure adaptée.
L'adaptation aux changements de directives sanitaires (assouplissement du protocole fin juillet avant une modification deux jours avant la rentrée, qui le passage de 1 à 3 cas avérés avant fermeture) est ressentie pour 76% des enseignantes et enseignants comme plutôt difficile ou très difficile.
S'agissant du masque :
Le masque fait toujours partie des forts griefs entre les PE et le ministère. Après l'absence de masques chrirugicaux pour l'accueil des enfants de soignants en mars avril, 83% des personnels considèrent que le masque grand public de type 1 fourni par l'administration ne les protège pas.
Les enseignants écartent très massivement le port du masque par les élèves de maternelle. 78% des répondants ne le souhaitent, seuls 9% y sont favorables.
Le non brassage et la distanciation physique :
La superficie des locaux scolaires et la taille des classes ne permettent pas dans l'immense majorité des cas, le non brassage des groupes d'élèves comme la distanciation physique tout au long de la journée.
Pour 88% des répondants le non brassage n'est pas réalisable dans l'école sur l'ensemble de la journée, ce qui inclut scolaire et périscolaire, notamment le temps de cantine.
91% répondent que la distanciation physique n'est pas possible en classe.
85% des répondants affirment que la distanciation physique est impossible à réaliser dans l'école.
En cas de circulation très active du virus, 71% des répondants se disent favorables à l'enseignement en demi-groupe pour permettre la distanciation physique et le non brassage des élèves afin d'éviter la fermeture complète des écoles.
En cas d'accueil des élèves à mi-temps pour endiguer la circulation très active du virus, 43% des répondants proposeraient des activités de consolidation des notions abordées en classe pour les élèves non présents à l'école tandis que 31% envisagent une scolarisation simplement à mi-temps.
Le protocole sanitaire :
Au vu des réponses précédentes montrant une forte inquiétude et une insécurité, les personnels se prononcent en faveur d'un renforcement du protocole sanitaire garantissant aux élèves comme aux personnels plus de sécurité. 65% estiment que le protocole sanitaire actuel doit être renforcé.
