Loup y es-tu ?

Mis à jour le 12.09.23

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Itv de Clara Bouffartigue, réalisatrice du film

Clara Bouffartigue est réalisatrice du film « Loup y es-tu ? »

FsC 492 Clara Bouffartigue

Pourquoi avoir choisi de traiter  des difficultés psychiques des enfants ? 

Après avoir réalisé en 2012 « Tempête sous un crâne », un film documentaire qui vise à montrer comment se transmettent les savoirs et la manière d’être pour apprendre à l’école, j’ai découvert le fonctionnement du centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) Claude Bernard à Paris. J’ai observé durant plus de trois ans - repérages et tournage - le travail de toute une équipe, comment un enfant se construit en lien avec son environnement, le rôle et la place du psychisme. Le film ne cherche pas à expliciter les difficultés psychiques des enfants mais à prendre la mesure des souffrances, du courage, de la créativité, de l’intelligence de tous ceux qui œuvrent pour avancer, c’est- à-dire des soignants comme des patients. 

Pourquoi suivre des professionnels autres que les enseignants ? 

Pour parler de tout ce qu’on ne peut pas traiter à l’école mais qui pourtant s’y exprime à travers différents symptômes et empêche un certain nombre d’enfants de réussir leur scolarité et de se construire. Sauf exception, les blocages aux apprentissages ne sont pas le résultat d’un manque d’intelligence. Il était important de montrer ce regard là sur les enfants, de s’adresser aux spectateurs dans la position de l’enfant, de l’élève qu’il a été, du parent ou du tiers qu’il est, pour éprouver le bénéfice d’un accompagnement. Je tenais aussi à « dé-stigmatiser » le soin psychique en donnant à voir ce qui s’y passe pour mettre un terme aux fantasmes et aux inquiétudes et montrer que l’équipe pluridisciplinaire - orthophonistes, psychomotriciennes, psychothérapeutes, psychopédagogues, etc. - travaille autour d’un même processus thérapeutique au service de l’enfant.

En quoi ce film peut-il aider les PE ?

Il peut permettre de mesurer l’ampleur et la nature des souffrances et difficultés que certains élèves rencontrent. Comprendre que solliciter de l’aide et se soigner demande un grand courage. Comprendre un peu différemment les symptômes qui s’expriment en classe, aider à les supporter ou en tout cas les intégrer dans les données du réel. Il peut aussi permettre de montrer l’utilité et la nécessité de nouer ou renouer un dialogue avec des institutions comme les CMPP, qu’il n’y a pas de recette ou de baguette magique, que se soigner est complexe et prend du temps. C’est aussi inciter les PE à regarder les parents et les enfants différemment, aller au-delà de tous les diagnostics qui ont pu être posés.

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