Mollo sur les écrans

Mis à jour le 13.05.19

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Un appel de scientifiques préconise un usage raisonné selon les âges des enfants

Pas de catastrophisme, mais des études à approfondir et une série de recommandations adressées notamment aux familles ; c’est en résumé le sens de l’appel * « à une vigilance raisonnée sur les technologies numériques », lancé conjointement en avril par l’académie des sciences, l’académie de médecine et celle des technologies. Il est vrai que l’usage des écrans, dès le plus jeune âge, a explosé ces dernières années. Selon une étude publiée en 2015 par Santé publique France, les enfants de 6 à 17 ans passeraient plus de quatre heures chaque jour devant un écran. 

Et les tout-petits ne sont pas épargnés par le phénomène, les académies s’inquiétant du développement d’un « usage à visée exclusivement calmante » des tablettes, télévisions et autres smartphones. Sans toutefois départager ce qui relèverait d’une nocivité « intrinsèque » des écrans, des mésusages parentaux. Quoi qu’il en soit, et à tous les âges de l’enfance, l’appel des scientifiques interroge des risques de comportements addictifs, de troubles du sommeil et du comportement, une éventuelle toxicité pour la rétine… en reconnaissant le manque de certitudes scientifiques. Il refuse également de diaboliser ces nouvelles technologies qui « constituent des outils de connaissance et d’ouverture sur le monde. » Des apports dont les enfants, en fonction de leur milieu social, sont d’ailleurs plus ou moins bien préparés à tirer les bénéfices, préviennent ses rédacteurs.

Des recommandations 

Alors que faire ? Quel que soit l’âge de leurs enfants, les parents sont invités, eux-mêmes, à un usage raisonné de leurs outils numériques. En clair, on ne donne pas le biberon à bébé en « checkant » sa messagerie, on interagit avec lui. Et avant 3 ans, on ne le laisse pas seul devant l’écran, on l’accompagne, on participe. De 3 à 10 ans, on installe des temps de qualité, ritualisés, accompagnés. Avec des outils numériques « familiaux », plutôt que personnels, ce qui présente aussi l’avantage d’avoir un œil sur la pendule du marchand de sable. Et après 10 ans, on garde le contact, « un dialogue positif sur l’utilisation des écrans ». Et on est attentif « aux symptômes de fatigue liés aux troubles du sommeil, aux signes d’isolement pouvant conduire à un repli sur soi et à un fléchissement
des résultats scolaires. » 

* À lire sur :  www.academie-sciences.fr

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