La force du collectif

Mis à jour le 19.03.24

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Reportage à Alençon, une équipe pour faire face aux difficultés du quotidien.

À l’école Molière d’Alençon, le travail en équipe permet de faire face aux difficultés du quotidien.

« Face à la difficulté scolaire de nos élèves, nous ne pouvons pas rester seuls, déclare Fatima Djellali, enseignante en grande section (GS) à l’école Molière d’Alençon dans l’Orne. Nous avons besoin de réfléchir ensemble sur nos pratiques ». Dans cette école primaire REP+ de 15 classes, les réponses sont collectives et la stabilité de l’équipe a permis de faire évoluer au fil des années le fonctionnement de l’école en prenant en compte la réalité du quotidien. « Les parents ne venaient pas aux réunions de rentrée, explique Christèle Racine, maîtresse de GS. On a dépassé ce constat et cherché une solution ». 

Depuis, les PE accueillent parents et enfants dans les classes le jour de la rentrée pour présenter les outils et les projets de l’année. « À la demande des élèves, pour que les temps de récréation soient plus apaisés, nous avons ouvert des classes pour des jeux calmes », raconte Élodie Lebrec, enseignante de CE2. Tous les PE sont désormais de service mais le gain l’emporte sur la contrainte. De même l’accueil est maintenant réalisé dans les classes pour que les enfants soient en posture d’élèves dès le début de la matinée. La journée de classe est aussi remplie de temps informels indispensables pour partager les projets avec les Atsem, discuter d’un élève avec une AESH ou faire connaître à une collègue un padlet avec des pistes pour accueillir un élève allophone.

Etre à l'initiative 

L’investissement professionnel face aux difficultés sociales est parfois mis à rude épreuve. Mener de front tous les projets est coûteux en énergie et peut user. Alors, dans ce quotidien très dense qui déborde largement des heures institutionnelles prévues, trouver du temps pour prendre du recul est important. « À un moment, les projets s’empilaient, sans qu’on ait le temps de se poser, de construire les outils nécessaires et de les mettre en place, explique Guillaume Mathieu, directeur de l’école. Alors, au lieu de tout attendre de l'institution, on a proposé un contenu pour les jours de pondération et elle nous a soutenus ». 

Ils ont ainsi conçu l’an dernier un projet autour du langage qui leur semblait prioritaire pour la réussite de leurs élèves. « On est parti des besoins des élèves dès la maternelle et on a réfléchi sur l’ensemble de leur parcours dans l’école et sur nos pratiques langagières.» « Pour les visites croisées, complète Élodie, nous avons pu déterminer les classes où aller en fonction de nos besoins et du coup, ça marche ». « J’espère qu’on pourra continuer l’an prochain, poursuit Samuel Moreau, maître de CP-CE1. On a besoin de dégager un temps long pour analyser nos pratiques et réfléchir aux différents axes. » Les regards croisés, l’expérience variée des membres de l’équipe permettent de chercher des solutions face aux difficultés rencontrées. « Le travail en collectif est indispensable si tu veux tenir dans le métier », soutient Guillaume.

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