Ensemble pour maîtriser le ballon

Mis à jour le 08.09.23

min de lecture

Reportage à Montoire-sur-le-Loir travaille sur la coopération entre équipes

Deux classes de l’école Louis Pasteur de Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher) s’entraînent à coopérer grâce au kin-ball et au handisport

« Omnikin vert », « Omnikin rouge ! », de drôles de phrases fusent dans la clairière de la ferme de Prunay où les classes de CE1 et CE2 de l’école Louis Pasteur de Montoire-sur-le-Loir dans le Loir-et-Cher passent trois jours. Cette après-midi, Valérie Boitel, éducatrice sportive pour l’Usep, les initie au kin-ball. « C’est un sport collaboratif où les équipes identifiées par des couleurs doivent maîtriser ce « Omnikin », gros ballon de baudruche d’1,20m de diamètre et l’empêcher de toucher le sol ». Valérie le lance, appelle une couleur et les élèves concernés essaient d’attraper le ballon et de le stabiliser. Pas facile, « il faut forcément être à plusieurs », remarque Nicolas. « C’est même une règle, précise Valérie. Tous les membres de l’équipe doivent avoir les mains sur le ballon ».

Prendre en compte les différences de taille, s’attendre pour mettre un genou à terre, communiquer, varier les rôles, se répartir dans l’espace... Valérie, en introduisant des contraintes au fur et à mesure, fait prendre conscience aux élèves des éléments indispensables à la coopération. « Baissez le ballon, demande Sham, Chloé est trop petite pour le toucher ». « Si on lâche tous le ballon pour taper dedans, il va tomber », prévient Charly. Par succession d’essais et d’erreurs, des stratégies efficaces s’élaborent. Aucune recherche de victoire dans cette séance de découverte mais une satisfaction forte quand le travail d’équipe permet de maîtriser ce gros ballon. Anne Rousseau et Candy Veneau, les enseignantes des deux classes, voient avec plaisir tous leurs élèves s’investir dans l’activité, s’applaudir, se parler et être attentifs aux autres pour y arriver ensemble.

Complémentarité

« Il était important que les enfants pratiquent des jeux où ils ont tous un rôle, où il faut communiquer pour construire quelque chose ensemble, coopérer », explique Anne. D’où le choix du kin-ball, pour lequel aucune aptitude particulière n’est nécessaire mais où l’implication de chacune, chacun est indispensable. 

Le handisport est aussi de la partie. Lors de la découverte de la boccia, un sport de boule apparentée à la pétanque, les enfants occupent alternativement le rôle du sportif et celui de l’assistant. Si une première sensibilisation au handicap a été faite en classe, « le but est qu’ils expérimentent, se rendent compte concrètement que l’autre est un atout, qu’il est indispensable et apporte quelque chose », argumente Candy. « C’est aussi un moment où on prend le temps de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent », complète Anne.

Les enseignantes espèrent que ces expériences aideront les élèves à coopérer et travailler en groupe dans les autres temps d’apprentissages scolaires mais surtout que chacune et chacun aura pu être valorisé et trouver une place au sein de ce collectif. Ce que confirme Kayssa après sa découverte du kin-ball : « Quand je joue, je ne gagne pas souvent. Alors que là, je peux avancer avec les autres ».

Écrire à la rédaction

Merci de renseigner/corriger les éléments suivants :

  • votre prénom n'a pas été saisi correctement
  • votre nom n'a pas été saisi correctement
  • votre adresse email n'a pas été saisie correctement
  • le sujet n'a pas été saisi correctement
  • votre message n'a pas été saisi correctement

Merci de votre message, nous reviendrons vers vous dès que possible