Des pôles pour expérimenter

Mis à jour le 09.11.23

min de lecture

Reportage à la maternelle Saint-Exupéry de Maxéville (Meurthe-et-Moselle)

À la maternelle Saint-Exupéry de Maxéville (Meurthe-et-Moselle), la réorganisation de l’école permet une entrée dans les apprentissages tenant compte du besoin de découverte.

« Les groupes restreints d’apprentissages encadrés dans les pôles langage, mathématiques et sciences permettent de découvrir, expérimenter, chercher, verbaliser, apprendre et comprendre », explique Isabelle Telliez, directrice de la maternelle Saint-Exupéry à Maxéville (Meurthe-et-Moselle). Pour répondre aux besoins de découvrir, de faire et refaire de l’enfant, l’école s’est lancée en 2018 dans un nouveau projet. « À l’époque, nous ressentions une insatisfaction professionnelle et nous avions besoin d’un nouveau souffle », poursuit la directrice. « On a alors repensé complètement l’organisation de l’école avec trois préoccupations principales : développer l’autonomie des élèves, renforcer les apprentissages et veiller au bien-être des enfants », complète Christiane Schneider, enseignante.

Un grand patio éclairé par un puits de lumière distribue des salles aux portes ouvertes. L’équipe de l’école en Rep + fait sauter le carcan des classes par tranche d’âge pour mettre en place sept pôles d’activités et d’apprentissages prenant en compte les besoins du jeune enfant. Déclinés sur la journée, certains sont « au choix » et d’autres « encadrés » pour huit élèves pour un apprentissage renforcé. Chacune des cinq enseignantes a pris en charge le contenu et la responsabilité d’un ou deux pôles d’apprentissages. Une organisation complexe, qui nécessite un important travail d’équipe concernant aussi bien les enseignantes que les agentes territoriales spécialisées des écoles maternelles (Atsem).

Jouer, parler, manipuler

Dans le pôle jeux symboliques, le coin poupée avec la toilette « en vrai » du bébé développe le langage, l’imagination, la manipulation et permet aux élèves de découvrir le corps humain. Plus tard, Céline Piquart, enseignante, met en place des situations problème où les élèves, tantôt « acheteurs » , tantôt « vendeurs », jouent à la marchande. « En petit groupe, les élèves sont beaucoup plus sollicités, développe la directrice. Je vois exactement quelles sont les difficultés de chacun et je peux différencier ». 

Dans un des pôles au choix, celui de l’ouverture culturelle, Christiane travaille avec un petit groupe de MS-GS autour de la découverte de l’installation artistique « Dots obsession » de Yayoi Kusama. Les questions fusent et le débat est ouvert. « Pendant ce temps, les autres élèves manipulent et travaillent en autonomie avec l’Atsem sur différents projets, comme les empreintes », raconte-t-elle. « Les petits deviennent très vite autonomes, les grands s’en occupent, conclut-elle. Il y a beaucoup d’échanges et d’entraide dans les pôles et dans la vie de l’école. Cela profite aux élèves avec des difficultés ou avec certains troubles ». Et le ballet des changements de pôles anime l’espace dans lequel les enfants bourdonnent comme dans une ruche.

Écrire à la rédaction

Merci de renseigner/corriger les éléments suivants :

  • votre prénom n'a pas été saisi correctement
  • votre nom n'a pas été saisi correctement
  • votre adresse email n'a pas été saisie correctement
  • le sujet n'a pas été saisi correctement
  • votre message n'a pas été saisi correctement

Merci de votre message, nous reviendrons vers vous dès que possible