Alors on danse !

Mis à jour le 02.09.20

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Reportage à Lons (64) où l'on met en pratique l’EPS, avec le concours de chorégraphes.

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À l’école élémentaire Henri Perrot, à Lons (Pyrénées-Atlantiques), cela fait plus de dix ans que l’on danse ! Au départ, Christophe Lapeyre se lance seul, avec une classe de petite section. Puis, il étoffe les activités en sollicitant des professeurs de danse ou des danseurs-chorégraphes professionnels grâce aux classes PAC (Projet Artistique et Culturel). Le projet se construit au fil de l’année scolaire. Dès septembre, des séances d’EPS à l’école visent à explorer le mouvement, à acquérir un capital gestuel et lexical. Les enfants apprennent à se mouvoir et à percevoir l’espace, à se déplacer et à créer avec les autres. Quand les élèves arrivent en janvier pour rencontrer l’artiste, « ils sont disponibles pour un travail plus précis, pour autre chose qu’une sensibilisation », explique Christophe. « Ils sont prêts à se faire « bousculer », on gagne en exigence, en émotion, en qualité gestuelle et dans ce que l’on ose ». Pendant ces temps d’intervention, l’enseignant apprend de son côté à lâcher prise, une posture pas si évidente. Il observe, note et encourage pour réinvestir les propositions et co-construire, dans une écriture chorégraphique tripartite, une prestation qui sera présentée aux parents en fin d’année. Il faut dire qu’avec les quatre classes qui ont rallié ce projet ces dernières années, c’est plus de 300 spectateurs et spectatrices qui sont attendus. Maîtriser les émotions n’est alors pas une compétence secondaire !

Une exigence partagée

Chaque année, des artistes différents sont sollicités ce qui permet de modifier les univers et les relations pédagogiques. Mais chaque fois, Christophe avoue être surpris par le degré d’exigence que les enfants ont envers eux-mêmes. « Cela renforce un sentiment de tous capables. Et cela touche autant le timide que le plus sûr de lui. Un équilibre entre une mise en danger et une stabilité : assumer son déplacement en prenant soin de celui des autres ». Ce qui motive le maître est aussi la pratique d’une discipline qui offre autant de transversalité possible. « On touche à différents moyens d’expression qui se répondent ». Il faut préciser que l’activité physique est complétée par des temps de co-évaluation directe ou distanciée grâce à la vidéo, par une production écrite, des apports culturels, mais aussi par des verbalisations. D’une part pour exprimer les ressentis, les appréhensions, les clichés, parfois les refus qui dépassent rarement la première séance, mais aussi les joies et les sensations corporelles. D’autre part, pour fixer la mémoire ou encore pour expliciter des compétences transférables dans d’autres disciplines telles que la concentration, la persévérance, l’auto-évaluation ou l’écoute de l’autre.
Déconstruire le stéréotype de genre auprès des enfants comme des parents, mettre en œuvre la pluralité des disciplines EPS ou créer des tissages entre le corps, l’écriture et la parole sont aussi des motivations. « Constater le bagage culturel et la connaissance de la discipline acquise au fil des ans par les enfants reste une source de satisfaction qui nourrit l’investissement », précise Christophe.

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