Activités récréatives

Mis à jour le 05.02.24

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Un accès inégal

« La possibilité de se livrer à des jeux et à des activités récréatives est souvent considérée comme secondaire alors même qu’elle est essentielle pour le développement de l’enfant », rappelle la Défenseure des droits, Claire Hédon, dans son dernier rapport intitulé « Le droit des enfants aux loisirs, au sport et à la culture ». Le jeu et les activités récréatives, qui couvrent l’ensemble des loisirs et des activités culturelles, artistiques et sportives, y sont définis comme un besoin naturel de l’enfant, vecteur des apprentissages. Or leur accès s’avère très inégal.

Une fréquentation variable

Sans surprise, l’accès aux activités culturelles, de sport et de loisirs reste corrélé au milieu social d’appartenance. Selon le rapport, « 71% des enfants dont les parents disposent de bas revenus ne sont pas inscrits dans un club ou dans une association sportive et culturelle contre 38% des enfants dont les parents disposent de hauts revenus ». Si le coût est l’un des premiers freins, les difficultés sont aussi d’ordre administratif. La complexité des démarches d’inscription ou l’exigence de certains justificatifs, liés à la situation de famille, peuvent conduire certaines d’entre elles à renoncer. Eric Delemare, Défenseur des enfants, s’alarme « des conditions de vie dans lesquelles vivent certains enfants comme ceux qui sont mal logés, qui bénéficient d’une mesure de protection de l’enfance ou encore ceux privés de liberté. Ils ont encore moins accès au sport, aux loisirs et à la culture ».

Des causes multiples

Aux inégalités sociales et économiques s’ajoutent des inégalités territoriales. Dans les zones rurales notamment, l’absence d’infrastructures ou des difficultés d’accès nuisent à la fréquentation des activités récréatives. Des discriminations d’accès s’agissant des enfants malades, en situation de handicap ou selon le genre, sont aussi soulignées. Mais si l’absence d’activités est problématique pour le développement de l’enfant, la suractivité, avec parfois de fortes pressions parentales à la performance, peut aussi être mal vécue. Eric Delemare rappelle que « l’école joue un rôle essentiel dans l’accès au sport, à la culture et aux loisirs et que la préservation de l’enfance passe aussi par des activités libres, par le droit au repos et à l’ennui ».

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