PSC et AESH : tout ce qu'il faut savoir

Mis à jour le 12.12.25

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Avec la mise en place du contrat collectif santé au sein du ministère de l’Éducation nationale, les AESH se retrouvent face à de nouvelles obligations administratives. Il existe cependant des possibilités de dispense encore trop méconnues. Pour ces personnels parmi les plus précaires, il est essentiel de connaître leurs droits afin de limiter l’impact financier d’un dispositif dont le coût reste particulièrement lourd.

Tous les personnels “employé·es et rémunéré·es” par le ministère de l’Éducation nationale sont concerné·es : titulaires, stagiaires et contractuel·les, y compris les AESH.

Il existes des situations permettant d'être dispensé de l'obligation d'adhésion :

  • si on est couvert·e par le contrat collectif obligatoire en santé de son conjoint ou de sa conjointe ;
  • si on est en CDD et bénéficiaire d’une couverture santé individuelle ;
  • si on l’on possède un nouveau contrat santé individuel depuis moins d’un an au 1er mai 2026 ;
  • si on est bénéficiaire de la C2S, la Complémentaire Santé Solidaire.

Des possibilités de dispense encore méconnues

Certain·es agent·es peuvent être dispensé·es d’adhérer au contrat collectif santé, notamment les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S), anciennement CMU-C.

20 à 30 % des personnes éligibles n’exercent pas leur droit à cette complémentaire santé solidaire, faute d’information ou face à la complexité des démarches.

Les AESH peuvent être concerné·es. Il est donc indispensable de vérifier son éligibilité, même si la C2S n’offre pas un niveau de garantie équivalent au contrat collectif.
- Simuler son droit à la C2S : mesdroitssociaux.gouv.fr
- Simuler la cotisation PSC-MGEN : simulateur MGEN 
- Demande de dispense : une attestation sur l’honneur, à renouveler chaque année.

Une démarche obligatoire : finaliser son affiliation MGEN

Quel que soit son choix final (adhésion, demande de dispense, maintien dans la MGEN) chaque agent·e doit obligatoirement suivre la procédure envoyée par mail : « Finaliser son affiliation à la MGEN ».

Ce mail arrive progressivement dans les boîtes académiques, selon un calendrier national.

Une fois reçu, l’agent·e dispose de 21 jours pour finaliser son affiliation et, si besoin, déposer une demande de dispense.
⚠️ Si vous êtes déjà affilié·e à la sécurité sociale MGEN, cette démarche reste obligatoire.
✅ À ne pas oublier : résilier son contrat individuel actuel de complémentaire santé ( sauf si déjà adhérent·e MGEN) au plus tard le 1er mai 2026.

Pour la FSU, cette réforme manque clairement de solidarité. La fédération revendique :

  • une cotisation proportionnelle aux revenus, sans plafonnement
  • une prise en compte réelle de la situation des agent·es aux bas salaires
  • un système juste, accessible et protecteur

Des avancées largement insuffisantes

L’accord a cependant permis certains “progrès” pour les contractuel·les, notamment :

  • la subrogation, prévue pour janvier 2027 : en cas d'arrêt de travail, la subrogation de salaire permet au ministère de l'Éducation nationale de percevoir directement les indemnités journalières dues par l'Assurance Maladie et de maintenir le salaire des AESH (hors jour de carence et 10 % d’abattement). Actuellement les AESH perçoivent directement les indemnités journalières, et l’administration continue de verser intégralement leur salaire, entraînant de nombreuses régularisations plusieurs mois après.
  • l’amélioration des droits à congés pour raison de santé avec une durée de service ramenée à 4 mois pour l’ensemble des congés et une rémunération alignée sur celle des fonctionnaires.

Ces avancées ne doivent pas masquer l’essentiel : les AESH restent parmi les plus exposé·es à une hausse injuste des cotisations santé.

La position de la FSU : un système plus solidaire et 100 % remboursé

La FSU continue de dénoncer les modalités actuelles, qui accentuent les inégalités, et revendique :

  • un système plus juste et plus solidaire ; 
  • le remboursement à 100 % des soins prescrits par la Sécurité sociale ;
  • l’absence totale de reste à charge, pour garantir une véritable protection pour toutes et tous...