Grève historique le 13 Janvier

Mis à jour le 12.01.22

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L’intervention télévisuelle du Premier Ministre annonçant un nouvel assouplissement du protocole dans les écoles n’a fait qu’amplifier la colère des personnels. Les conditions de travail extrêmement dégradées, l’absence de sécurité sanitaire pour les familles, les élèves et leurs familles mais aussi les discours d’un Ministre qui mêlent incompétence, mépris et mensonges ont convaincu trois personnels sur quatre de se mettre en grève. Le SNUipp-FSU met tout en œuvre pour que la colère des personnels soit entendue et proposera après le 13 janvier, si besoin, “de nouvelles mobilisations unitaires face au mépris gouvernemental, pour la sécurité sanitaire de l’école et le nécessaire recrutement de personnels.”

Pas une grève contre le virus

Contrairement aux affirmations du Ministre, ce n’est pas “contre le virus” que 75% des personnels seront en grève jeudi 13 Janvier. Cette grève est l’expression d’un “ras-le-bol occasionné par des conditions de travail qui se dégradent encore davantage avec la pagaille monstre créée par les différents protocoles sanitaires mais aussi par le mépris et les mensonges permanents du ministre de l’Education” explique le SNUipp-FSU dans un communiqué.
Au-delà de la gestion scandaleuse de la situation sanitaire qui insécurise l’ensemble de la communauté éducative, des enfants aux personnels, les conditions actuelles d’accueil transforment l’école en une forme de “garderie”. Le syndicat souligne qu’aujourd’hui “les élèves ne peuvent pas apprendre correctement, leur nombre étant très fluctuant et l’enseignement hybride entre présentiel et distanciel impossible à mettre en œuvre.”
Enfin, à cela s’ajoute “le non remplacement des enseignants et enseignantes malades qui devient intenable.”

Entendre le terrain

Pour le SNUipp-FSU cette “colère des personnels n’est pas un épiphénomène conjoncturel mais prend racine à la fois dans l'incapacité doublée d’incompétence à gérer la crise sanitaire à l’école et aussi plus globalement dans la politique éducative conduite depuis cinq ans qui abîme l’école et méprise les personnels.”
Il exige qu’enfin le gouvernement entende “les personnels qui vivent la crise au quotidien et répondre à leur immense mobilisation en mettant enfin en place les conditions d’une école sécurisée sous Omicron.” Pour cela il faudrait selon le syndicat “rendre protecteur le protocole sanitaire (fermeture de classe si cas positif, isolement des cas contacts, politique de tests préventifs…)”, “équiper les personnels et les locaux (masques chirurgicaux et FFP2, auto-tests, capteurs de CO2…)” et “recruter les personnels titulaires nécessaires par le recours aux listes complémentaires et l’adoption d’un collectif budgétaire.”

Le situation est intenable et “le SNUipp-FSU mettra tout en œuvre pour que le gouvernement entende enfin la colère des personnels.” Il envisage s’il n’obtient pas satisfaction de proposer “de nouvelles mobilisations unitaires face au mépris gouvernemental, pour la sécurité sanitaire de l’école et le nécessaire recrutement de personnels.”

LE COMMUNIQUÉ

L’intervention télévisée du Premier ministre passant sous silence les exigences des personnels a une nouvelle fois démontré le mépris gouvernemental amplifiant leur colère et leur mobilisation. Une fois de plus, l'allégement du protocole est annoncé dans les médias, et les personnels dans les écoles doivent répondre depuis ce matin aux interrogations des familles sans aucune instruction officielle.

Ainsi, plus de 75% des enseignants et enseignantes seront en grève ce jeudi et plus de la moitié des écoles seront fermées. Cette mobilisation historique par son ampleur sur ces vingt dernières années n’est pas « une grève contre le virus » mais illustre le ras-le-bol grandissant dans les écoles. Un ras-le-bol occasionné par des conditions de travail qui se dégradent encore davantage avec la pagaille monstre créée par les différents protocoles sanitaires mais aussi par le mépris et les mensonges permanents du ministre de l’Education.

Non seulement le protocole actuel ne protège pas les élèves, les personnels et leurs familles mais de plus il désorganise complètement l’école. Ainsi, contrairement aux affirmations gouvernementales répétées, ce n’est pas l’école qui est ouverte mais une forme de “garderie”. Dans les conditions actuelles, les élèves ne peuvent pas apprendre correctement, leur nombre étant très fluctuant et l’enseignement hybride entre présentiel et distanciel impossible à mettre en œuvre. A cela s’ajoute le non remplacement des enseignants et enseignantes malades qui devient intenable.

Cette colère des personnels n’est pas un épiphénomène conjoncturel mais prend racine à la fois dans l'incapacité doublée d’incompétence à gérer la crise sanitaire à l’école et aussi plus globalement dans la politique éducative conduite depuis cinq ans qui abîme l’école et méprise les personnels. Chaque jour qui passe montre encore davantage qu’à travers ses propos et ses actes, Jean Michel Blanquer a perdu toute légitimité comme ministre de l’Education nationale, et cela aux yeux de l’ensemble de la communauté éducative.

Dans l’immédiat, le gouvernement doit écouter les personnels qui vivent la crise au quotidien et répondre à leur immense mobilisation en mettant enfin en place les conditions d’une école sécurisée sous Omicron. Il s’agit de rendre protecteur le protocole sanitaire (fermeture de classe si cas positif, isolement des cas contacts, politique de tests préventifs…) comme d’équiper les personnels et les locaux (masques chirurgicaux et FFP2, auto-tests, capteurs de CO2…) et de recruter les personnels titulaires nécessaires par le recours aux listes complémentaires et l’adoption d’un collectif budgétaire.

De son côté, le SNUipp-FSU mettra tout en œuvre pour que le gouvernement entende enfin la colère des personnels. Après le 13 janvier, si besoin, il proposera de nouvelles mobilisations unitaires face au mépris gouvernemental, pour la sécurité sanitaire de l’école et le nécessaire recrutement de personnels.

Paris, le 7 janvier 2021