Direction d'école : Maintenant il faut avancer !

Mis à jour le 08.10.20

min de lecture

Un an après le suicide de Christine Renon et alors que la crise sanitaire n'en finit pas de durer, le chantier de la direction d'école reste au point mort. Après avoir enquêté auprès des directeurs et directrices, le SNUipp-FSU s'adresse au Ministre pour exiger des mesures immédiates.

L'enquête

La circulaire sur la direction d’école parue au BO du jeudi 27 août mentionne « l’octroi de journées de décharges complémentaires en cas de remplaçants disponibles » et prévoit que « tout directeur d’école devra pouvoir bénéficier annuellement d’au minimum deux journées de formation ». Elle indique également que « les directeurs d'école ont, avec les équipes pédagogiques, la pleine responsabilité de la programmation et de la mise en œuvre des 108 heures dans le respect de la répartition réglementaire ».  

Une enquête a été menée par le syndicat pour mesurer l'effectivité de ces consignes sur le terrain : le constat est sans appel. 44,5 % des répondants n'ont pas eu droit à la mise en place de la décharge ponctuelle annoncée. Plus de 60% des écoles ont dû faire remonter les tableaux des 108 h et les deux jours de formation pour les directeurs et directrices ont été programmés pour moins de 40% de celles et ceux qui ont répondu à l'enquête. 

Capture D’écran 2020 10 08 À 12.06.19

Capture D’écran 2020 10 08 À 12.06.48

Capture D’écran 2020 10 08 À 12.07.00

Le Communiqué du SNUipp-FSU 

Direction d’école : maintenant il faut avancer !

Depuis le 9 septembre, le ministère a engagé un cycle de 4 groupes de travail sur le temps de décharge, les délégations de compétences, la revalorisation et la sécurité. Un an après le suicide de Christine Renon, ce chantier, engagé pour améliorer les conditions de travail des directrices et directeurs, n’avance pas.
A mi-parcours, le ministère n’a toujours rien annoncé de concret lors des négociations, tandis que pour les directrices et directeurs des écoles, épuisés par une année scolaire 2019-2020 hors norme, les sollicitations multiples continuent.

Le projet de loi de finance ne prévoit pas de postes en nombre suffisant pour donner à toutes et tous le nombre de jours de décharge nécessaires pour assurer sereinement leur fonction, ni de la revaloriser. Enfin, il n’est aucunement prévu l’attribution d’une aide pérenne au fonctionnement de leur école, aide réclamée par la profession depuis la suppression des emplois d’aide administrative à la direction d’école.

Le SNUipp-FSU dénonce cette absence d’engagement et la non mise en œuvre des annonces de cet été. Sans oublier que, dans le contexte de crise sanitaire, toutes les missions et tâches non prioritaires doivent être reportées.

Parce qu’il y a urgence, et sans attendre la fin du cycle de réunions, le SNUipp-FSU exige du ministre des actes forts et l’octroi de moyens dès maintenant : allègement des tâches, décharges, aide au fonctionnement de l’école, revalorisation !

Paris, le 7 octobre 2020