Covid à l’école : agir, encore et toujours

Mis à jour le 08.05.21

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Quinze jours après la reprise, les données montrent une présence relativement stabilisée du virus dans les écoles. Pour le SNUipp-FSU, la fermeture de classes dès le premier cas repéré reste une mesure indispensable de protection qui doit perdurer. D'autres mesures de prévention ( vaccination des enseignant.es, campagne de tests amplifiée, capteurs de CO2 et purificateurs d'air et recrutement de remplaçant.es...) doivent s'appliquer pour lutter contre la propagation de l'épidémie.

Après deux semaines de reprise de l’école, les premiers chiffres montrent que, si la situation sanitaire s’est améliorée, le virus est encore bien présent dans les écoles comme il l’est de façon générale dans la société.

Le taux d’incidence des élèves de 3 à 10 ans a baissé suite aux trois semaines de fermeture des écoles. Celui des 6-10 ans est ainsi passé de 365 à 210 et s’est stabilisé à 192 suite à la première semaine de retour à l’école. Celui des 3-5 ans a également baissé durant ces 3 semaines de 147 à 90 puis a légèrement augmenté à 97 suite à la première semaine de classe et la hausse du nombre de tests, notamment salivaires, réalisés par ces enfants.

Maintenir la règle un cas = une fermeture

Le nombre de fermetures de classes a très fortement augmenté au cours de cette semaine, passant de 1118 recensées la première semaine à 4992 pour celle-ci. Au vu de la circulation du virus toujours intense sur le territoire, la règle de fermeture dès le premier cas de Covid appliquée est nécessaire, malgré ces conséquences, car elle permet de prévenir la propagation de contamination dans les écoles. Cette règle de protection doit durer tant que durera l’épidémie pour permettre d’y venir à bout et non pas être remise en cause à la fin du mois comme le laisse entendre le ministre.

Ces deux premières semaines de reprise en présentiel auront également permis de démontrer, si c’était nécessaire, que les moyens de remplacement ne sont pas à la hauteur des besoins. De nombreuses classes ont dû ainsi fermer par manque de remplaçant-es. Les promesses de 5000 embauches sont loin d’être tenues, seulement 2200 contractuel-les ont pu être recruté-es depuis la rentrée de septembre.

La vaccination, maintenant ! 

Par ailleurs, d’autres mesures comme la vaccination prioritaire des personnels aurait pour effet de protéger les personnels eux-mêmes, et par extension les élèves et leurs familles, mais également de réduire les absences maladies liées au Covid. Il est plus qu’urgent que la priorité de vaccination des personnels tant de fois annoncée depuis janvier dernier devienne vraiment réalité pour toutes et tous !

La prévention par le biais de campagne de tests massives et régulières doit également s’amplifier. Seulement un peu plus de 200 000 tests ont ainsi été réalisés lors de la semaine de rentrée. Un nombre en recul par rapport aux 245 000 réalisés avant la coupure. Pour amplifier cette nécessaire détection du virus, le ministère doit ouvrir les possibilités d’autotests à tous les élèves, et dès le primaire comme le permet l’autorisation de la Haute autorité de santé qui valide une préconisation du conseil scientifique.

Une responsabilité ministérielle

De même, le ministère ne peut reporter sa responsabilité en matière de sécurité des écoles en renvoyant aux collectivités locales la mise en place de détecteurs de CO2 et de purificateurs d'air, si nécessaire, dans les classes. Un financement de l'État est nécessaire pour permettre à toutes les communes de pouvoir s’équiper.

Depuis le début de l’année, c’est une constante, le manque d’anticipation pour sécuriser nos écoles est criant, laissant ainsi la gestion de la crise aux équipes sur le terrain.