Pas à la hauteur

Mis à jour le 22.05.23

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Itv d'Arnaud de Broca : bilan des politiques publiques en matière de handicap.

Arnaud de Broca est président du Collectif Handicaps

FsC 490 Arnaud de Broca Handicaps

Comment qualifiez-vous le bilan des politiques publiques ? 

Pour les personnes handicapées, sur beaucoup sujets, le bilan n’est pas à la hauteur ni des ambitions affichées, ni de ce qui était prévu dans la loi. La France demeure très en retard. Par exemple concernant l’accessibilité, si des progrès ont été réalisés, les personnes handicapées restent discriminées, bloquées, ne peuvent accéder aux commerces, à l’emploi, à la formation… S’agissant de l’éducation, l’accès aux études supérieures reste très compliqué même si des avancées sont à noter sur l’ensemble de la scolarisation des enfants en situation de handicap.

Vous pointez un manque d'ambition de la conférence du handicap (CNH), pourquoi ? 

Il y a eu un manque d’élaboration commun contrairement à ce qu'affirme le président de la République. Une heure avant la CNH, on ne savait pas quel serait le contenu des mesures. Si nous avons été auditionnés, il y a eu un grand vide durant des semaines, c’est pourquoi nous avons demandé le report. Face au refus du gouvernement, nous avons boycotté. Les mesures s’avèrent pour la plupart floues, très peu entrent en application en 2023 et les engagements vont au-delà du quinquennat, ce qui limite de fait leur impact et les engagements financiers. Cette succession d’annonces ne révèle pas une ambition politique forte.

Les mesures annoncées pour l'école peuvent-elles répondre aux besoins ? 

On ne peut se satisfaire de ces annonces qui souffrent d’un manque de précisions sur les moyens alloués mais aussi en termes de calendrier. Il y a trois ans, le discours était plus volontariste et n’a pas été appliqué. Comment ne pas être inquiet ? S’agissant de la formation des PE, 20 ans après la loi de 2005, comment expliquer aux familles qu’on en soit encore là, sans calendrier, sans moyens ? Il y a aussi cette mesure de l’identifiant qualifiée comme mesure forte par Pap Ndiaye dont on attendra des effets concrets. On constate un décalage entre la réalité du terrain et le discours du gouvernement. La fusion éventuelle des AESH avec les AED est soutenue par certains, refusée par d’autres. Les AESH en situation très précaires méritent un meilleur traitement.

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