Les protocoles sanitaires à l'école

Mis à jour le 14.01.22

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Itv de Michaël Rochoy, médecin et membre du collectif "du côté de la science"

Les protocoles sanitaires à l'école

MICHAËL ROCHOY, médecin et membre du collectif « du côté de la science »

Michaël Rochoy

Les dernières mesures sont-elles judicieuses ? 

Elles sont clairement insuffisantes. La vague que l’on connait actuellement est un échec des mesures de prévention. Les mesures - ne pas manger de popcorn au cinéma, debout, dans le train sauf si on a faim ou soif… - sont donc clairement insuffisantes face à l’enjeu, qui devrait être de freiner la contamination. Le gouvernement semble vouloir vivre avec le virus pour sauver l’économie coûte que coûte alors qu’il devrait tenter d’aplanir la courbe des contaminations. Nous ne devrions pas avoir 330 000 contaminés par jour, déprogrammer des interventions, submerger le service hospitalier et surtout nous devrions nous laisser le temps de la vaccination des 5-11 ans.

Et le nouveau protocole des les écoles ? 

Rien n’a été anticipé. Du jour au lendemain, les officines se sont trouvées face à une demande massive d’autotests sans que la logistique ne suive. Sur le plan purement scientifique, il est demandé de faire un PCR ou un test antigénique à J0, ce qui est souvent inutile car le délai d’incubation est autour de cinq jours. La Haute Autorité de Santé recommandait un autotest à J0, à J2, à J4 et de faire une PCR à J6. Finalement, le test à J6 n’a pas été gardé alors que c’est celui qui est le plus significatif... Retarder la rentrée, mettre en place du distanciel auraient permis de limiter la diffusion du virus, de casser la courbe, de revenir à des taux de contamination plus faibles pour ensuite reprendre dans de bonnes conditions en présentiel.

L'argument de ne pas fermer coûte que coûte, une fumisterie ? 

Tout à fait. Le 12 mars 2020, Jean-Michel Blanquer expliquait que fermer les écoles équivaudrait à empêcher les parents d’aller travailler, il n’a parlé ni des élèves, ni des enseignements. Le 16 mars, Emmanuel Macron faisait de même en annonçant que « nous étions en guerre ». Puis vint le temps du storytelling avec « l’école ouverte est notre priorité », c’est plus acceptable socialement que de dire que c’est une garderie pour que les parents aillent travailler. Et que dire de l’appel à des retraités ou encore à des mères au foyer pour faire classe. Toute la communication de ce gouvernement est agaçante. Personne ne demande la fermeture des écoles, on demande juste à parfois passer en distanciel pour limiter le nombre des contaminés et ainsi ouvrir de façon sécurisée, avec élèves et enseignants et sans COVID.

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