Eduquer aux valeurs humanistes

Mis à jour le 02.10.22

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Reportage à Angers où l'on fait vivre les valeurs humaines

Pour prévenir les faits de harcèlement, les PE de l’école Jean-Jacques Rousseau à Angers (Maine-et-Loire) font le pari de faire vivre les valeurs humanistes.

Agir sur le climat scolaire pour anticiper toute situation de harcèlement, c’est la démarche adoptée par les PE de l’école Jean-Jacques Rousseau à Angers (Maine-et-Loire) et cela passe par une éducation aux valeurs universelles. À la suite de la mort tragique de Samuel Paty, l’équipe s’est lancée dans un projet ambitieux autour des valeurs de la République dans le cadre d’un parcours d’éducation morale et civique. Une programmation d’école vise à apporter aux élèves du CP au CM2 les repères communs nécessaires à la vie collective. Politesse, honnêteté, liberté, égalité, fraternité, empathie, tolérance, mixité… autant de valeurs qu’expérimentent de manière progressive les élèves de cette école de 14 classes.
« Ici, nous sommes tous bienveillants, tous à l’écoute des autres, raconte Bernard Grandjean, enseignant de l’école. Entre collègues, avec les élèves, avec les parents… Nous ne laissons pas les situations conflictuelles dégénérer, tout passe par la parole, par la discussion ». Le plan de prévention du harcèlement s’appuie sur plusieurs leviers dont la communication est le maître mot. Dans la salle des profs, un tableau permet de lister les situations conflictuelles, une façon d’alerter rapidement l’ensemble de l’équipe. Des réunions avec le périscolaire permettent aussi d’harmoniser les postures éducatives pour une continuité sur les différents temps de vie de l’enfant. 

L'empathie pour éviter le harcèlement

Autre outil qui a largement prouvé son efficacité, selon le directeur de l’école, la fiche de réflexion. Inspirée d’une méthode canadienne, elle est au service de l’apaisement du climat scolaire. « Nous ne tolérons aucune violence, mais vraiment aucune, même la plus insignifiante, relève Boris Rialland, le directeur. Dès qu’un élève a un comportement inadapté, je le reçois et ensemble nous remplissons la fiche. Il s’agit dans un premier temps de verbaliser ce qui s’est passé de façon factuelle. Ensuite, l’élève doit réfléchir à l’impact de son geste sur ses camarades, sur les enseignants mais il doit aussi mettre des mots sur son ressenti, tenter d’expliquer et de comprendre son geste ». Cette fiche est signée par l’élève, l’enseignante, les parents puis le directeur. « Je suis en bout de chaîne car en général, il se passe quelques jours entre le moment où l’acte a eu lieu et le moment où la fiche revient signée, remarque-t-il. Ça nous permet d’en rediscuter calmement et d’aider l’enfant à trouver des solutions pour éviter que cela ne se reproduise ».
Mais la force de ce collectif enseignant réside aussi et surtout dans sa capacité à mobiliser tous les élèves autour de projets qui font vivre les valeurs du vivre ensemble au quotidien. « En 2021/2022, l’école a travaillé sur l’empathie », explique Boris Rialland. L’empathie, c’est un peu la base de toute valeur humaniste. Savoir se mettre à la place de l’autre n’est pas toujours un exercice facile, encore moins lorsque l’on a 6 ans, mais c’est un exercice qui porte ses fruits ». Le projet a d’ailleurs été illustré dans un film primé au concours « Non au harcèlement ».

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