A bout de souffle

Mis à jour le 19.03.24

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Les enfants des familles les plus modestes plus impactés par la pollution

À bout de souffle dès le plus jeune âge

« Plus exposés à la pollution de l’air, les jeunes enfants des ménages modestes, plus fragiles, sont les plus affectés ». C’est ce que conclut le dernier rapport de la Drees - Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques - publié en janvier 2024. Les résultats présentés se basent sur des études concernant l’impact des particules fines (PM2,5) sur la santé des enfants de la naissance à 3 ans. Ces particules, émises notamment par le chauffage ou le trafic routier, seraient responsables « d’environ 40 000 décès prématurés par an en moyenne chez les personnes âgées de 30 ans et plus » selon Santé publique France. Même si les jeunes enfants vivant dans les ménages les plus aisés sont affectés du fait de leur localisation dans les aires urbaines, les résultats montrent que « les 10% d’enfants issus des milieux les plus modestes ont, leur année de naissance, une exposition au PM2,5 supérieure à celle des 10% issus des milieux les plus aisés ».
En effet, les enfants des familles les plus modestes vivent dans les zones les plus polluées de ces aires. Ces derniers, déjà fragilisés à la naissance, risquent deux fois plus d’être hospitalisés pour bronchiolite avant deux ans. Dans le cas des asthmes légers, les études constatent que « le non-recours aux soins (par exemple, pour raison financière) [..] conduit à une sous-estimation des inégalités d’état de santé liées au niveau de vie ». Pour la Drees, préserver les enfants durant leur première année de vie et respecter les normes de qualité de l’air de l’Organisation mondiale de la santé permettraient d’éviter de nombreux cas d’hospitalisation. 

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