RASED : nécessaires et indispensables sur tout le territoire

Mis à jour le 18.01.21

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De nombreux élèves dans le 1er et le 2nd degré ont été et sont fragilisés par la crise sanitaire et ses conséquences sociales, économiques, psychologiques et scolaires. C’est pour cette raison que l’école a plus que jamais besoin de RASED complets, avec des psychologues présent·es dans les écoles, et en nombre suffisant pour répondre aux demandes.

Cette situation précaire des RASED a été amplifiée par le fait que de nombreux IA ou IEN ont sollicité les enseignants spécialisés des RASED ou d’autres personnels qui ne sont pas devant élèves pour remplacer des PE absents. Il est inadmissible que l’on institue une hiérarchie entre les élèves et que ce faisant , ce sont une fois de plus les plus fragiles qui sont laissés sur le bord du chemin.

Outre le fait que ces pratiques remettent en cause la professionnalité et les missions des enseignants spécialisés, elles pilotent ou managent sur le principe de culpabilité et déconstruisent ainsi la professionnalité de chaque collègue pour en faire de simples exécutants. Cela renforce le sentiment que les personnels qui n’ont pas de classes seraient inutiles, et que leur redéploiement paraîtrait justifié. 

Après plus de 2 ans, le collectif national RASED a enfin été reçu au ministère le 25 novembre dernier. Les attentes étaient fortes et la déception tout autant !

Les membres du collectif ont eu à cœur de rappeler le rôle essentiel des RASED, des 3 champs professionnels qui les constituent et de la pertinence de cette expertise professionnelle notamment dans un contexte fortement impacté par la pandémie et les conséquences du 1er confinement. Ils ont rappelé les multiples attaques du dispositif engagées depuis plus de 10 ans que ce soit en termes de postes supprimés ou de missions empêchées. Le ministère a donné peu de réponses aux questions ou aux difficultés évoquées. Il n’a donné aucune perspective de création de postes. Il a évoqué l’évaluation des équipes pluri-professionnelles en cours comme source de progrès pour répondre au traitement de la difficulté. Le SNUipp-FSU y voit plutôt une stratégie pour régler son compte au RASED. D’ici là, c’est dans la classe et en tant qu’expert que le MEN voit l’action du RASED, non plus dans l’aide directe à l’élève. Il a même laissé entendre que la grande difficulté scolaire relèverait à terme des PIAL. (Lire le communiqué commun du collectif)