Le #7Mars fermons les écoles !

Mis à jour le 23.02.23

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Un mois et demi après la mobilisation historique du 19 janvier, le gouvernement et des parlementaires restent encore «droit·es dans leurs bottes». En fermant les écoles le 7 mars, en se saisissant de la grève féministe du 8 mars et en discutant collectivement des suites de la mobilisation lors de ces échéances, les personnels des écoles, alliés aux autres salarié·es, sont en mesure d’obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.

Les raisons d’une colère

Dévoilé le 10 janvier dernier, le projet de réforme des retraites du gouvernement comprend deux éléments phares : le recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans et l’augmentation à 43 ans dès maintenant du nombre d’annuités à atteindre pour bénéficier d’une pension à taux plein.
L’argumentaire gouvernemental sur la prétendue nécessité économique de la réforme n’a pas tenu. C’est ainsi que le gouvernement s’est retrouvé en difficulté pour justifier ses choix avec l’avancée des débats parlementaires. Les mensonges, comme sur les 1200 euros de retraites pour toutes et tous, ont progressivement été dévoilés. Dans son décryptage du 11 janvier, la FSU-SNUipp montrait à quel point le gouvernement agissait de façon idéologique. Le syndicat a d’ailleurs mis en place un site dédié avec simulateur, des réponses à la communication gouvernementale mais aussi en avançant un projet alternatif pour montrer que d’autres choix, plus justes socialement, sont possibles.

Un rejet populaire unanime

Le rejet populaire s’est massivement exprimé. Entre le 19 janvier et le 16 février, plusieurs journées de grève majoritaire dans les écoles ont eu lieu, et des manifestations rassemblant des millions de personnes se sont déroulées partout en France

C’est désormais un mouvement profondément ancré dans une population qui a parfaitement compris les tenants et les aboutissants de cette réforme injuste, auquel le gouvernement doit faire face : les mobilisations dans les petites et moyennes villes, tout comme le succès de la pétition intersyndicale, et ses plus de 1 million de signataires, le démontrent.
Dans les écoles, la profonde colère ressentie au sujet de la réforme des retraites est nourrie par d’autres décisions ministérielles qui mettent à mal l’École et ses personnels. Les plus de 4000 fermetures de classe annoncées, le «travailler plus pour gagner plus» du «pacte enseignant» mais également une revalorisation salariale qui ne sera pas à la hauteur, nourrissent une exaspération légitime des personnels, entretenue par le mépris ministériel.

On peut, on va gagner

Le soutien populaire ne faiblit pas. Selon les différents instituts de sondage, plus de 60% des français sont toujours favorables aux mobilisations des salarié·es. Le texte, actuellement au Sénat, sera voté entre le 16 et le 26 mars, et la majorité parlementaire est fragile.

Les personnels tiennent les écoles à bout de bras. Les différents épisodes Covid l’ont largement démontré. Le 7 mars, l’occasion est donnée, aux personnels des écoles comme à toute la population, de prouver qu’on ne construit pas une société contre celles et ceux qui la font tourner : le 7 mars, on ferme les écoles !

Le syndicat appelle les personnels à fermer les écoles le 7 mars, à se mobiliser le 8 et à discuter collectivement, notamment en AG, des suites à donner les 9, 10 mars et après. Il est temps que le gouvernement entende !

Manifestations retraite du 7 mars

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