Le SNUipp a rencontré mardi 12 avril Gilles Baillat, président de la Conférence des directeurs d’IUFM et Patrick Demougin en charge de la formation à la CDIUFM. Cet échange a été l’occasion de mettre en avant les convergences d’analyse sur la formation des enseignants.
Etudiants et stagiaires sont mis en difficulté par cette réforme inadaptée. La préparation au métier d’enseignant est très insatisfaisante. La dimension professionnelle armant progressivement à l’exercice du métier doit être renforcée et mise en oeuvre.
La réflexion sur la formation ne peut se limiter aux aménagements de l’année de stagiaire. Le cursus doit se concevoir selon un continuum : à partir de la licence, mais aussi avec une formation continuée tout au long de la vie.
Le principe de l’alternance doit guider la formation des enseignants avec des objectifs et des modalités déterminés par les exigences de la formation. Il ne doit pas être instrumenté pour habiller le recrutement de vacataires dans les écoles.
Une admissibilité en fin de M1 représenterait une solution bien plus pertinente que les dispositions actuelles.
Un cadrage national des masters est nécessaire, autant sur le plan des contenus pour équilibrer les aspects disciplinaires, pédagogiques et professionnels, que sur le plan du maillage territorial pour assurer la pérennisation d’une offre de formation équitablement répartie.
Les maîtres-formateurs sont appelés à intervenir sur les deux volets de l’accueil des stagiaires et de la formation à l’université. Leur rôle d’interface – ressource experte doit être préservé, mieux reconnu et valorisé, en particulier par la possibilité d’une validation des acquis de l’expérience (VAE) leur ouvrant la voie à des diplomations universitaires.
La lettre du SNUipp au ministre sur la formation-février 2011
