Carrière, salaire, pouvoir d’achat, il est urgent que l’État reconnaisse l’engagement professionnel des enseignants. Le SNUipp-FSU s’adresse aux candidats à la présidentielle et fait des propositions pour changer la donne.
Indice gelé, frais de déplacement réduits à la portion congrue, déroulement de carrière ralenti, les enseignants ne cessent de prendre des « coûts ». À cela s’ajoutent l’introduction d’un jour de carence qui va amputer le salaire des enseignants et le projet de réforme de l’évaluation des enseignants qui vise à aligner les carrières par le bas. On est très loin de la revalorisation annoncée avec la masterisation. Seulement un quart des enseignants ont été concernés, souvent a minima et jamais sans combler la perte réelle du pouvoir d’achat. Alors que les enseignants français sont déjà les parents pauvres des pays de l’OCDE, il est urgent que l’État reconnaisse leur engagement et leur valeur professionnelle, notamment par une réelle politique salariale.
L’exercice du métier nécessite un investissement individuel croissant, une actualisation permanente des connaissances, la maîtrise et l’emploi des nouvelles technologies. Conséquence directe, l’accroissement des dépenses induites par l’acquisition d’outils professionnels aux frais des personnels : matériel informatique, logiciels, ouvrages et matériels didactiques, abonnements à des revues pédagogiques... mais aussi, très souvent, petit matériel destiné à la classe comme les nombreux albums de littérature jeunesse ou autre fourniture nécessaire. Afin de prendre en charge ces dépenses, le SNUipp demande la création d’une indemnité d’équipement professionnel de 1 500 euros tous les 5 ans pour tous les enseignants.
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