Salaires des PE
Pour une réelle revalorisation des enseignants
27 juin 2013

Revaloriser les salaires des PE reste une exigence forte. Alors que des premières mesures viennent d’être annoncées, le SNUipp-FSU continue d’affirmer qu’il faut aller plus loin et agir à plusieurs niveaux pour augmenter les salaires.

Depuis 2000, les PE ont subi une perte de 13% de leur pouvoir d’achat, notamment en raison du gel du point d’indice. La décision du ministère de la fonction publique de geler à nouveau le point d’indice en 2014 aggrave encore leur déclassement salarial. Avec une inflation de 1,8%, le salaire moyen (2000€) va enregistrer une perte de pouvoir d’achat annuelle de 432€, une somme à mettre en regard de l’indemnité de 400€. Ce déclassement salarial est d’ailleurs souligné par l’OCDE qui note qu’après 15 ans d’exercice, les enseignants français du primaire (recrutés à bac+5) sont payés 15% de moins que la moyenne des enseignants des pays de l’OCDE, soit une différence de plus de 320 euros par mois !

Agir à tous les niveaux

La revalorisation salariale reste donc une exigence forte pour le SNUipp-FSU.

*Au niveau fonction publique, la revalorisation du point d’indice, son indexation sur les prix ainsi que des mesures de rattrapage des pertes depuis 10 ans sont plus que jamais d’actualité.

*Au niveau de l’Education nationale, l’ensemble des enseignants dont les PE doit pouvoir bénéficier d’une reconstruction de la grille indiciaire avec comme première mesure une augmentation uniforme de 50 points. Parce que les salaires restent une dimension importante de l’attractivité du métier, le salaire minimum net des PE doit être de 1600€. De plus, de fortes inégalités subsistent entre hommes et femmes tout au long de la carrière et se répercutent au moment du départ à la retraite. Ainsi, les femmes gagnent en moyenne 150 € de moins que les hommes en fin de carrière. L’égalité professionnelle suppose la mise en place de mesures de revalorisations spécifiques pour les femmes.

* Au niveau du premier degré, des mesures de rattrapages doivent permettre l’égalité des rémunérations et des carrières avec les autres corps enseignants. Même métier, même dignité.

- Pour le SNUipp-FSU, la création d’une indemnité de 400€ constitue un premier pas dans ce sens. Elle doit donc concerner tous les enseignants du primaire quelque soit leur fonction. Elle correspond à une première reconnaissance de leur travail actuel et non à une compensation de l’aouridssement de leur obligations de service. Il ne faudra pas en rester là. Le SNUipp-FSU revendique une indemnité forfaitaire pour tous, reconnaissant le travail effectué au-delà des obligations de service. Elle devra être intégrée sous forme indiciaire dans le traitement et ne pourra être inférieure à l’Isoe du second degré (1200€).

- Concernant la convergence, à terme, des rythmes d’avancement des PE à ceux des certifiés, devant permettre à un plus grand nombre de collègues d’accéder à la HC avant leur départ en retraite, le SNUipp-FSU sera extrêmement vigilant pour que cette hausse ne s’accompagne pas d’un accroissement d’un quelconque « mérite » ou d’inégalité d’accès selon les fonctions exercées. Aujourd’hui, les 3 rythmes d’avancement différents (ancienneté/choix/grand choix) peuvent conduire à des écarts de salaire de 150.000€ sur une carrière. Pour le SNUipp-FSU, qui revendique un rythme unique d’avancement basé sur le grand choix actuel, tous les enseignants doivent partir en retraite à l’indice terminal (783) grâce à une nouvelle grille indiciaire intégrant les échelons de la hors classe. Cela permettrait à tous les enseignants, quelle que soit leur ancienneté, de bénéficier immédiatement d’une revalorisation salariale.