Malgré les efforts que pourront consentir les communes en matière de périscolaire, la réforme telle qu’elle se dessine risque bien de générer de nouvelles inégalités. Explications
Activités périscolaires et gratuité facultative, garderie assurée à certains endroits, malgré les efforts des communes, la réforme telle qu’elle se dessine, va générer de nouvelles inégalités. Même quand des activités éducatives sont programmées, c’est sur un créneau de 30 voire 45 minutes. Que peut-on faire de bien robuste pour les enfants en si peu de temps ? Si elles sont payantes, ces activités seront désertées par les enfants qui en ont le plus besoin.
Effet de la réforme : le nouveau périscolaire semble se faire par un possible allongement de la pause méridienne à 2h 30 voire 2h 45. Choix contraint, choix imposé, pourtant ces temps de repas, de repos, de sieste pour les petits ou d’activités calmes pour les plus grands ne s’improvisent pas. Claire Leconte, chronobiologiste explique que « la pause méridienne est une période des plus compliquées à organiser correctement par les collectivités. Il s’agit bien d’une PAUSE méridienne. Les activités offertes à ce moment là ont plus tendance à énerver les enfants qu’à leur proposer la relaxation nécessaire. Cette période nécessite des encadrants particulièrement bien formés et soucieux du respect du rythme de l’enfant.
Un allongement trop important ne rend donc pas service aux enfants, sauf si on leur propose suffisamment de lieux, pas uniquement le préau ou la cour de récréation, pour profiter de ce moment pour bouquiner, ne rien faire, faire des jeux collectifs calmes, regarder un documentaire, etc. Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune reprise attentionnelle n’est possible ensuite, au contraire ! Une longue pause méridienne de plus de 2 heures n’existe nulle part ailleurs ! »
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