La formation continue est un moteur de la transformation de l’école et du développement professionnel des enseignants car même s’il existe une adhésion et une pratique de l’enseignant face à des réformes, celles-ci ont besoin d’être discutées, confortées lors d’une action de formation. La FC est nécessaire tant le changement, quel qu’il soit, dans quelque domaine que ce soit, bouscule des certitudes, conduit à des remises en cause, qui sont consommatrices d’énergie et sources d’inquiétude. Une réforme, a fortiori une rénovation de l’école, affecte les contenus, les méthodes et donc la relation pédagogique. Ce sont des changements majeurs qui peuvent mettre en cause l’identité professionnelle que l’enseignant s’est créée. La formation permet de comprendre les enjeux du changement, d’envisager des stratégies alternatives et d’accompagner la personne dans son itinéraire de transformation.
La formation peut prendre de multiples formes : un stage réunissant des enseignants de différentes écoles ou ceux d’un même établissement, la participation à un cursus universitaire… Ses contenus peuvent être variés : résoudre des problèmes professionnels, favoriser une pratique réflexive, accompagner des projets d’école, développer une coopération intra et inter écoles… Mais dans tous les cas, il semble que quatre processus soient à privilégier : un travail sur les représentations des enseignants, un travail de conception et d’évaluation de pratiques d’enseignement- apprentissage, l’analyse de pratiques, un visionnement et une analyse de pratiques pré enregistrées. La formation à distance peut s’adapter à certains de ces contenus à condition qu’elle développe des pratiques interactives et réflexives entre contenus et utilisateurs, permette à certains moments une interaction avec un tuteur et facilite une interaction entre les utilisateurs d’une même FOAD.
En faisant en sorte que l’accompagnateur ait participé à la formation et à la définition de la suite qui lui sera donnée et qu’il ait été formé à une posture d’écoute, de conseil et soit capable de réguler sans régulariser, d’anticiper sans antécéder, de valoriser sans juger, toutes attitudes dont un enseignant même ne participant pas à une formation pourrait s’inspirer.
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