Rythmes
Le double discours de la méthode
3 février 2013
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La réforme des rythmes a souffert d’annonces contradictoires et de multiples zones d’ombre. Elle a davantage semé le trouble que permis de construire de la confiance. Florilège des volte-face ministérielles

Le 8 juillet dernier, le ministre déclarait « les journées sont trop lourdes ». La journée de classe doit être « plus courte scolairement, ça ne veut pas dire (…) plus courte éducativement. »

Aujourd’hui, un enfant devrait voir le temps scolaire allégé de 45 minutes en moyenne par jour sans pour autant avoir l’assurance de bénéficier d’un temps éducatif en complémentarité. Garderie de la cantine ou maison en cas de pause méridienne allongée, cour de récréation en fin de journée... Ou, au mieux, des petits temps de 30 à 45 minutes inadaptés à l’organisation d’une activité périscolaire robuste.

Dans un entretien accordé au journal Le Monde en octobre, le ministre affirmait « qu’aucun enfant ne soit hors de l’école avant 16h30 ».

Aujourd’hui, un communiqué de l’Association des maires de France précise « que l’heure de sortie de 16h30 n’est pas obligatoire et que l’organisation des activités péri-éducatives reste à la libre appréciation des élus ».

Le 24 janvier, sur France inter, le ministre déclarait que les conseils d’école seraient consultés sur les propositions de modifications d’aménagement des temps scolaires.

Aujourd’hui, le décret sur les rythmes scolaires ne donne pas obligation à la consultation des conseils d’école. Tout juste permet-il qu’ils fassent une proposition d’organisation de la semaine. Mais un maire (ou un président d’EPCI) est aussi force de proposition...sans être obligé de passer par les conseils d’école.

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