Le ministère dit vouloir relancer la politique de l’éducation prioritaire en organisant à l’automne des assises nationales et en banalisant une demi-journée pour les enseignants.
Dans le cadre de sa « refondation » de l’école, le ministère a ouvert le chantier de l’éducation prioritaire. Des assises académiques et nationales se tiendront cet l’automne pour définir le contenu d’une politique de relance de l’éducation prioritaire, effective à la rentrée 2014. Une demi-journée banalisée sera dégagée dès octobre pour les enseignants concernés afin qu’ils puissent donner leur avis. Plusieurs sujets seront examinés : la révision de la carte des écoles et des collèges en lien avec la politique de la ville, les moyens à mettre en œuvre pour une politique d’égalité de résultats et la réussite de tous les élèves, les conditions d’exercice du métier et le régime indemnitaire des enseignants. L’éducation prioritaire à l’école primaire représente 20% des élèves scolarisés, dans des zones urbaines et rurales. Cela représente un million d’écoliers, répartis dans 4 457 écoles classées en RRS (Réseau de Réussite Scolaire) et dans 2 139 écoles classées en ECLAIR (Écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’Innovation et la Réussite).
L’enjeu est de taille, tant les écarts en français et mathématiques restent importants entre élèves de l’éducation prioritaire et les autres. Si les compétences de base sont atteintes pour 89,4% des élèves en français et 91% en math pour les élèves hors éducation prioritaire, ils ne sont plus respectivement que 81,1% et 84,4% en RRS, 71,5% et 74,8% en ECLAIR (source Depp mai 2013). Quant aux effectifs des classes de l’éducation prioritaire, une différence persiste avec le collège : 22,2 élèves en ECLAIR à l’école, 20,4 au collège. Réussite des élèves, éducabilité de tous, égalité des résultats sur tous les territoires... la relance est attendue !
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