Le label « France Éducation » vise à développer un enseignement « à la française » dans les systèmes éducatifs des pays d’accueil (le label ne se substituera pas à l’homologation). L’AEFE n’étant plus capable d’assurer l’accueil des nationaux dans ses établissements, un « palliatif » est ainsi créé. Cette « trouvaille » permettra à l’opérateur public de ne plus débourser un centime. . L’AEFE avance d’ores et déjà le chiffre de 100 labels qui pourraient être attribués, ce qui correspondrait de 200 à 300 postes de titulaires.
Seraient labellisés des établissements qui dispenseraient « une éducation à la française » (enseignement du Français Langue Etrangère par le biais d’au moins 2 Disciplines Non Linguistiques) et devraient employer (et rémunérer) au moins un enseignant titulaire de l’éducation nationale française par degré (premier degré/collège/lycée). Aucune garantie n’est donnée quant au statut et aux conditions d’emploi des personnels titulaires qui seront employés dans ces « filières ».
Privatisation de l’enseignement français à l’étranger : huit établissements labellisés « FrancÉducation »
Huit établissements scolaires à l’étranger ont obtenu le label « FrancÉducation ». Ils sont situés aux États-Unis (New-York), en Finlande, en République tchèque, et en Nouvelle-Zélande. À terme, le MAEE souhaite que « 20 établissements » soient labellisés en 2012, « une cinquantaine en 2013, une centaine à l’horizon 2015. »
Le SNUipp dénonce le désengagement de l’Etat qui étend le réseau d’enseignement français à l’étranger par le biais d’établissements privés sans possibilité de bourses pour les enfants français et avec un statut précaire pour les titulaires du MEN en détachement direct.
Enseignement français à l’étranger : huit établissements labellisés « FrancÉducation »
