Grand angle formation continue
La Cour, la ministre et le syndicat
11 mai 2015

Dans son référé (lire ici), la Cour des comptes dénonce également le défaut de remboursement des frais de déplacement (et parfois de restauration et d’hébergement) des enseignants participant à des actions de formation. Les sages de la rue Cambon indiquent qu’il « n’est pas conforme à la règlementation et crée un risque contentieux potentiellement lourd  ». Un problème bien connu des sections départementales du SNUipp-FSU qui ne cessent d’interpeler les autorités académiques sur ce point. En réponse à la Cour, la ministre affirme que « les applications nationales gérant les déplacements temporaires des enseignants ont été mises en conformité » tout en reconnaissant les faits en admettant que ces « pratiques non conformes ne sont pas compatibles avec la priorité que constitue l’accompagnement des enseignants ». Une ambigüité urgente à lever sur le terrain.

OCDE Un regard sévère

Une offre de formation continue qui « n’est pas suffisamment centrée sur les besoins des enseignants ». Selon l’enquête internationale TALIS de l’OCDE parue en 2014, 88 % des enseignants déclarent avoir suivi une activité de formation d’en moyenne 8 jours au cours des 12 derniers mois mais ils ne sont que 76 % en France à déclarer 4 jours de formation. « Le manque d’incitations, l’incompatibilité de l’emploi du temps professionnel (ou familial), ou l’inadéquation, aux yeux des enseignants, de l’offre de formation avec leurs besoins » freinent, selon l’étude, la participation des enseignants à des activités de FC.

SOMMAIRE

- Trois questions à Michel Develay : « Des réformes à discuter en formation »
- Allègement de service : un vrai « plus » en REP+
- La cour, la ministre et le syndicat
- Le SNUipp donne de la voix
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