Le Roi Arthur et les Chevaliers de la Table ronde, héros incontournables de la mythologie celtique et de l’ancien « pays de Bretagne », ont inspiré dès le VIe siècle de nombreux poètes dont au XIIIe siècle, le français Chrétien de Troyes. Chacun a donné sa version des légendes où se croisent Arthur, Lancelot, Perceval, Gauvain, la fée Viviane, Merlin ou Morgane… De nouvelles figures sont apparues, de nouveaux épisodes, de nouvelles interprétations. Ces récits multiples qui se répètent, se complètent, se contredisent, tissés de quêtes grandioses, de merveilleux, de félonies, d’amours interdits fascinent toujours et inspirent aujourd’hui encore de nouveaux auteurs.
Ces textes originaux longs et complexes peuvent se prêter à des mises en voix d’extraits ou d’épisodes par le maître, ou à des lectures silencieuses reliées par des résumés.
LES CLASSIQUES
Cette traduction en français moderne du dernier roman de Chrétien de Troyes (XIIème siècle) garde la saveur de la langue médiévale tout en étant très lisible.
Le récit est recentré sur le personnage de Perceval, jeune garçon encore plein de naïveté, élevé loin du monde au fin fond de la forêt par sa mère. Nouveau venu à la Cour du roi Arthur, il est adoubé chevalier par le roi pour avoir vaincu le chevalier Vermeil.
Un jour, au cours d’une chevauchée, il est accueilli au château du roi Pêcheur et assiste à une étrange cérémonie au cours de laquelle sont présentés une lance qui saigne, un Graal d’or pur et un plateau d’argent . Etonnament bouleversé Perceval n’ose pas poser la question salvatrice : « À qui s’adresse le service du Graal ? » Il s’en repentira longtemps...
Le lendemain à son réveil, le château est vide et le Graal a disparu.
Ainsi commence pour Perceval et les autres chevaliers, la quête du Graal, objet de signification mystérieuse au début mais qui finit par être interprété par les successeurs de Chrétien de Troyes comme la coupe ayant recueilli le sang du Christ sur la croix.
Cette édition contient des notes, un lexique, un dossier final.
Voici la légende de l’amour absolu et impossible qui lie Tristan, neveu du Roi Marc de Cornouailles et Yseut future épouse du Roi Marc, unis malgré eux par un philtre d’amour qui ne leur était pas destiné.
Ecrit en vers aux alentours de 1150, le roman de Béroul est sans doute le plus ancien des textes qui content les amours de Tristan et Yseut. Seule une copie abimée, amputée du début et de la fin a été retrouvée. Dans cette anthologie, les parties manquantes sont donc résumées en gras en faisant appel aux autres textes connus. Cela permet d’avoir une histoire cohérente en français moderne, au plus près du texte originel.
La lecture est donc aisée mais la dynamique du récit est parfois entravée par les notes et encarts comme celles sur l’amour courtois ou le système féodal. Une séries de reproduction d’œuvres d’art permet de relier l’amour des deux amants à d’autres amours non moins absolus comme celui de Didon, Farhad, Ophélie, Roméo et Juliette, Le patient anglais...