Entretien avec Eric Gien, IEN ASH
26 janvier 2010

Eric Gien est IEN ASH, adjoint à l’inspecteur d’académie de La Nièvre

- Quels sont les buts recherchés par ce type de formation - accompagnement ?

  • Cette action part d’une double volonté de l’inspection académique de la Nièvre de dynamiser le plan de formation continue 20082009 en construisant d’autres dispositifs de formation et en ouvrant le département à des formateurs extérieurs. Dynamiser signifie que les personnels formés prennent une part active dans leur formation. Il fallait un objet de travail fédérateur, la problématique des élèves « perturbateurs »qui revient si souvent dans les échanges avec les enseignants a été choisie. Plusieurs catégories de personnel ont à voir, de près ou de loin, avec cette difficulté professionnelle : enseignants chargés de classe, directeurs, personnels de RASED (maîtres E, G, psychologues scolaires), enseignants référents, conseillers pédagogiques, inspecteurs de l’éducation nationale.

- Pourquoi avoir fait le choix d’un dispositif sur l’année ?

  • C’est difficile de s’attaquer à des questions professionnelles complexes avec une formation de courte durée.C’est pour cette raison qu’en étroite collaboration avec le rectorat de Dijon, nous nous sommes tournés vers l’équipe de l’INSHEA pour élaborer une formation« filée », étalée sur l’année. En regroupant régulièrement les équipes des écoles, nous voulions alterner des sessions de formation avec des conférences de chercheurs et des moments de travail collectifs guidés par les formateurs.L’objectif est de créer les conditions de penser son activité en équipe pour pouvoir travailler autrement.

- La formation, ce n’est donc pas seulement construire des outils ou s’approprier des recettes ?

  • La formation liée à CircoRéso a permis aux équipes d’écoles mais aussi aux RASED et aux équipes de circonscriptions de travailler et construire ensemble et surtout de réfléchir à la place de chacun au sein du système scolaire. Quand on parvient à changer de regard sur les difficultés rencontrées, on renforce aussi les cadres collectifs entre les métiers concernés par la formation.Les enseignants ont dû apprendre à davantage se prendre en charge, les conseillers pédagogiques ne pouvaient pas être présents lors de toutes les journées de stages filés, les équipes de circonscription se sont appliquées à lâcher prise. Il n’est pas aisé pour un enseignant de quitter le rôle passif du stagiaire,celui qui attend les fameux outils, comme il n’est pas facile pour l’IEN, le CPC ou le psychologue scolaire de se mettre en retrait pour coélaborer à part égale avec les autres stagiaires.

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