Le premier groupe de travail « Rased », qui s’est tenu le 26 novembre a permis au SNUipp-FSU de faire valoir un certain nombre de remarques quant aux évolutions des missions, aux modes d’intervention et à la future organisation des réseaux d’aide.
Lors du groupe de travail du 26 novembre, le ministère a d’abord rappelé les principes généraux de ces fiches : réaffirmation des trois spécialités, reconnaissance de la nécessité du travail en commun (importance du regard croisé et du temps de concertation), relance de la formation et cartographie des postes pour « repartir sur la reconstruction d’un certain nombre de postes dans les zones fragilisées ». Pour le ministère, il s’agit d’inscrire le dispositif dans la durée, de mieux ancrer les postes que par le passé. Pour ce faire, il mise sur le « pilotage » et la « visibilité » du dispositif, ce qui d’après lui, a fortement manqué sous la précédente mandature. En ce qui concerne les moyens, le ministère renvoie à la programmation inscrite dans la loi d’orientation, en insistant sur la nécessité de faire porter les efforts sur « les zones où se concentre la grande difficulté scolaire ». Il a cependant indiqué qu’il ne s’agissait pas seulement de pourvoir aux postes vacants, mais d’en créer de nouveaux, sans avancer de chiffrage précis.
Les premières écritures laissaient entendre que les maîtres E exerceraient à un niveau différent (école) que les maîtres G et les psychologues (circonscription), un mode d’organisation qui pour le SNUipp serait préjudiciable au travail en réseau. La discussion a permis de progresser fortement sur ce point, le ministère reconnaissant la nécessité d’harmoniser le niveau d’intervention et de concertation, sans remettre en cause l’implantation administrative des postes dans les écoles. Une nouvelle écriture des textes sera proposée. Le SNUipp sera attentif à cette rédaction.
Les fiches mettaient en avant une mission nouvelle, celle du conseil aux enseignants des classes ordinaires (élaboration d’outils, formation, expertise...). Là encore, le SNUipp est intervenu, permettant de remettre en avant l’intervention directe auprès des élèves, et d’éviter la confusion avec les missions des autres professionnels (Conseillers pédagogiques, dispositif « plus de maîtres que de classes »...).
Un point fortement contesté portait sur l’expression de l’aide « majoritairement réalisée dans la classe » pour les maîtres E. Là aussi, le ministère s’est rangé aux arguments de l’ensemble des organisations syndicales et devrait proposer une réécriture laissant plus de choix aux enseignants et aux équipes pour définir les modalités d’intervention. De même, et s’agissant cette fois des maîtres G, leur rôle d’aide directe auprès des élèves, pour la prévention et la remédiation, est réaffirmé.
Rendez-vous maintenant le 3 décembre prochain, pour une nouvelle rencontre à l’occasion de laquelle seront plus particulièrement évoquées la situation des psychologues et les réécritures discutées lors de cette première session.
Télécharger :
La déclaration liminaire du SNUipp-FSU
Les documents de travail du ministère :
La fiche de travail n°1 avec commentaires du SNUipp et réponses du ministère
La fiche de travail n°2 avec commentaires du SNUipp et réponses du ministère
La fiche de travail n°3 avec commentaires du SNUipp et réponses du ministère
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