Dans un récent rapport de l’inspection générale, celle-ci déplore que les conseils école-collège ne disposent pas des moyens nécessaires pour fonctionner.
Les conseils école-collège (CEC), qui doivent être
opérationnels dès la rentrée 2014, risquent de
n’être qu’une mesure de plus s’ils ne parviennent
pas « à franchir une étape décisive »,
indique un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation
nationale (IGEN) publié en juillet dernier. Chargés
de proposer des actions de coopération et
d’échange entre les enseignants du cycle 3 (CM1-
6ème) , les premiers CEC, expérimentés en 2013-
2014, se heurtent à plusieurs difficultés, note le rapport.
Et si l’IGE N estime que leur mise en place est
« globalement satisfaisante », elle relève aussi que
des « ambiguïtés persistent sur leur rôle ». Ambiguïtés
qui ont conduit à les faire souvent fonctionner
comme de nouveaux conseils de cycle 3. En effet,
dans l’attente de la mise en place des nouveaux
cycles et des nouveaux programmes qui vont définir
plus précisément leurs missions, les CEC manquent
de contenu pour alimenter les réunions de travail.
De plus, le rapport pointe les problèmes liés au
temps de travail et aux obligations réglementaires
de service. Aucune indemnité spécifique n’est prévue
pour les groupes de travail qui émaneraient de
ces CEC. Les enseignants du 1er degré considèrent
que le temps hors présence des élèves est déjà largement
dépassé et regrettent qu’aucune compensation
en heure supplémentaire ne soit possible. Le
texte souligne également qu’aucune indemnisation
des déplacements n’est prévue et envisagent une
gestion plus numérique du dossier. Le rapport rappelle
par ailleurs qu’il existe des problèmes statutaires.
Les échanges de service semblent impossibles
puisque les textes en vigueur ne permettent
pas aux enseignants certifiés d’intervenir à l’école
primaire, les enseignants du 1er degré ne pouvant
eux intervenir qu’en SEGPA .
Mais l’essentiel des difficultés repose sur des différences
de culture, faute de formation commune,
entre 1er et 2nd degrés. Les enseignants du 1er degré
semblent apprécier la reconnaissance de leur
expertise professionnelle au sein de ces instances
dont « les actions doivent permettre la connaissance
mutuelle et la prise en charge des élèves en
difficulté ».
Contenus et formation, autant d’éléments qui
devront trouver une réponse pour éviter que cette
instance ne tourne à vide...