Le SNUipp propose
Combattre les inégalités
7 mars 2012

Agir pour la réussite de tous, c’est s’attaquer aux inégalités de la société mais aussi parfois de l’école elle-même. Le SNUipp-FSU s’adresse aux candidats à la présidentielle et fait des propositions pour changer la donne.

- L’école maternelle
Premier maillon de la scolarité, l’école maternelle joue un rôle essentiel. Au SNUipp, nous pensons que l’école maternelle est un cursus obligatoire qui contribue au développement moteur, sensoriel, intellectuel et culturel des élèves. C’est un lieu de prévention de l’échec scolaire notamment pour les enfants plus fragiles socialement. Ni garderie, ni école élémentaire, elle est une école à part entière, avec ses codes, ses rythmes, et ses formes pédagogiques propres. Elle doit être consolidée et reconnue avec plus de formation et des moyens pour lui permettre de faire encore mieux. il faut améliorer considérablement les conditions d’accueil des élèves (encadrement, matériel...) et baisser de manière significative les effectifs qui sont parmi les plus élevés d’Europe.

- L’Éducation prioritaire
ZEP, RRS, RAR, et maintenant Eclair, la politique d’éducation prioritaire connaît des soubresauts. Ces territoires où se concentrent les difficultés sociales et scolaires devraient être une priorité. Les enseignants ont besoin d’un projet dynamique et cohérent pour l’éducation prioritaire. Or, avec le nouveau dispositif Eclair, les inquiétudes sont vives : l’avenir des enseignants référents et secrétaires de réseaux est incertain, les suppressions de postes ont raboté, là aussi, des postes RASED ou de soutien et font quasiment disparaître la scolarisation des moins de trois ans, qui a pourtant fait la preuve de sa pertinence. Le « plus de maîtres que de classes » doit se mettre en place en premier lieu dans les écoles de ZEP avec 3 heures hebdomadaires de concertation et de formation. Les équipes qui le demandent doivent bénéficier alors d’un accompagnement de formateurs et de chercheurs.

- L’argent de l’école
Selon l’enquête menée par le SNUipp, l’AMRF et l’ANDEV, les crédits par élève et par an varient de 1 à 10 d’une municipalité à l’autre. Ces écarts s’accroissent si on considère les moyens et services mis à disposition des écoles en matière d’offre éducative et périscolaire. Le SNUipp propose l’établissement d’un cahier des charges national définissant l’équipement indispensable dont devrait disposer chaque école. Il demande également la mise en oeuvre d’un mécanisme de péréquation abondé par l’État pour venir en aide aux communes déshéritées.

- L’école rurale
La dynamique des territoires ruraux est étroitement dépendante de la qualité et de la proximité des services publics. C’est particulièrement vrai pour l’école parfois dernier service public présent. Les suppressions de postes de ces dernières années ont des impacts sur l’offre scolaire : zones sans RASED, tendance à centraliser des structures scolaires vers les chefs-lieux de canton... Cette logique comptable menace la vitalité et l’aménagement juste et équilibré des territoires. L’État doit développer des politiques globales et cohérentes d’aménagement des espaces ruraux en lien étroit avec les collectivités : gestion de la carte scolaire, service global pour l’accueil de l’enfant (garderie, activités périscolaires, accès aux équipements sportifs et culturels).

Lire les autres propositions :

- avenir de l’école : le SNUipp propose