Où vont les quelque 3 000 postes supplémentaires créés à la rentrée prochaine ? Ouvertures de classes, « Plus de maîtres », scolarisation des tout-petits, remplacement, Rased : le SNUipp-FSU livre le détail des implantations.
Classes | Plus de maîtres | pour scol. moins de 3 ans | Postes remplaçants | Postes RASED | Autres postes | Postes en réserve des DASEN |
---|---|---|---|---|---|---|
177 | 759 | 239,5 | 399,5 | 72 | 238,5 | 1192,25 |
Après la première phase des opérations de carte scolaire, la ventilation des 3021 postes attribués aux écoles se précise. Alors que près de 30 000 élèves supplémentaires sont attendus, pour l’heure, les Dasen ont ouvert peu de classes pour les accueillir (moins de 200) et gardent en réserve environ 1200 postes pour les « ajustements » de rentrée. Des ouvertures tardives donc et qui ne faciliteront pas les conditions de préparation de la rentrée dans bien des écoles. Dans ce contexte démographique et avec des classes souvent trop chargées, un peu moins d’un tiers des postes ont été attribués aux deux priorités nationales : le dispositif « plus de maîtres que de classes » et la scolarisation des moins de trois ans.
Principale priorité de la rue de Grenelle, les créations des postes pour le « plus de maîtres que de classes » sont réparties très inégalement. Aucune implantation dans 14 départements tandis qu’à eux seuls, 26 autres concentrent les deux tiers des 759 créations. Une montée en puissance ciblée sur les territoires qui concentrent les difficultés scolaires est indispensable pour tenir l’objectif des 7 000 créations prévues pour le dispositif sur cinq ans.
(Passer la souris sur le département pour afficher les données.)
Autre axe fort affiché par le ministère, la création des postes pour la scolarisation des moins de trois ans est encore plus disparate. A eux seuls, 19 départements concentrent plus de deux tiers de ces créations tandis qu’il n’y a aucune création dans la moitié des départements.
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Quelques départements ont choisi d’affecter une partie de leur dotation pour reconstruire partiellement les brigades de remplaçants, sérieusement mises à mal ces dernières années. Sur les près de 400 postes créés, plus de 300 se concentrent dans 13 départements.
Sur les Rased, la situation est très contrastée. Quatre départements en implantent chacun plus d’une dizaine. Dans 20 départements les créations restent symboliques, tandis que 10 continuent d’en supprimer. On reste donc fort loin du compte, pour reconstituer des réseaux robustes dédiés à la prévention et à la remédiation de la grande difficulté scolaire.