Presse Quotidienne Régionale
Carte scolaire : les mobilisations s’affichent
22 février 2012

La presse régionale se fait l’écho des mobilisations qui ne faiblissent pas dans les départements pour protester contre les suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine dans le primaire : florilège

Les conséquences concrètes des 5700 suppressions de postes annoncées dans le primaire pour la rentrée prochaine continuent à être détaillées dans les départements. La tenue des conseils techniques spéciaux départementaux (CTSD) et des CDEN donne le tempo de multiples mobilisations dont la presse régionale se fait l’écho.
Une revue de presse régulièrement mise à jour sur SNUipp.fr

27 février

« Si la classe est supprimée, je mets un terme au PRE !" rapporte la Voix du Nord lundi 27 février, reprenant les propos du premier magistrat de la ville. En effet, Jeudi 23 février une réunion était organisée à la maternelle Casanova de Rouvroy où les parents d’élèves occupaient les locaux de cette école menacée d’une fermeture. Le Maire de la commune, les enseignants avec le SNUipp-FSU étaient aussi mobilisés autour d’un seul mot d’ordre : " continuer à protester contre « la simple logique comptable » qui a amené aux projets de fermetures de classes à la prochaine rentrée."

24 février

« Carte scolaire : la préfecture de Seine-Maritime “occupée” » annonce le quotidien Paris-Normandie daté d’aujourd’hui 24 février. Élus, représentants des enseignants et des parents d’élèves ont en effet refusé de quitter le CDEN réuni hier soir pour protester contre l’intransigeance de l’Inspecteur d’Académie au sujet des fermetures de classes. Hasard du calendrier, Nicolas Sarkozy est attendu aujourd’hui à Rouen...

22 février

« C’est “la triple peine” pour les enfants de l’école Ernest Renan » s’insurge un élu du SNUipp-FSU venu soutenir les parents qui occupent cette école de La Seyne, dans les colonnes de Var Matin daté du 22 février.
En Alsace, les enseignants des écoles étaient en grève, le 21 février à l’appel du SNUipp du Haut Rhin, pour protester contre les 108 suppressions de postes prévues dans le département. «  la mobilisation des enseignants et des parents d’élèves y a pris les formes les plus hétéroclites » d’après Les DNA datées du 22.
Et « nos enfants ne sont pas des sardines ! » criaient des centaines de manifestants aujourd’hui mercredi 22 janvier devant l’inspection académique des Bouches du Rhône, tandis que le responsable départemental du SNUipp-FSU affirmait qu’ « On se battra contre toutes les suppressions, l’inspecteur nous demande de faire un tri mais nous refusons d’entrer dans ce marchandage » d’après le correspondant local d’ Europe 1.

20 février

« Bien sûr qu’il faut se mobiliser pour les fermetures. Mais également pour les postes moins visibles comme le soutien scolaire, les éducateurs, les psychologues. » prévient une enseignante de Seine Maritime à l’occasion de la manifestation qui a mobilisé deux à trois cents personnes samedi à Rouen. Ils n’entendent d’ailleurs pas en rester là, et un appel à la grève est lancé pour demain mardi 21 février d’après Paris-Normandie daté du 20
« De mémoire de Pugétois, il y a des années qu’on n’avait pas vu de manif avec pancartes et banderoles dans les rues du village » s’est étonné Nice Matin le 17 février. Et en effet, une centaine d’habitants du petit village de Puget-Thénier ont défilé dans les rues pour protester contre la fusion de leurs deux écoles, dont ils craignent qu’elle entraîne une deuxième fermeture de classe. Et s’ils ne sont pas entendus, ils se proposent de se rendre à Nice mercredi à l’occasion du CDEN.
La pilule ne passe pas, non plus, chez les parents d’élèves des Pyrénées Atlantiques comme l’a constaté le journal Sud Ouest du 18 février. La veille, le CDEN avait dû être reporté après les congés d’hiver, les représentants des enseignants ainsi que les élus locaux ayant refusé de siéger. Un délai qui devrait être mis à profit pour renforcer la mobilisation contre les fermetures de postes...
C’est le 24 février prochain qu’un nouveau CTSD doit être convoqué dans la Creuse, à la suite du boycot du CDEN annulé, lui, le 16. Car « c’est la pire carte scolaire jamais vue [dans le département] lâchait avec colère Fabrice Couegnas, représentant SNUipp au sortir du comité » rapporte La Montagne dans son édition datée du 17.
Le même jour, c’est dans Nord Eclair qu’il était rendu compte de la mobilisation devant l’Inspection académique de Lille où là aussi, le CTSD a été reporté au 24 février. « Ce qui laisse le temps de se mobiliser » assure le SNUipp.

16 février

« Carte scolaire : les syndicats mettent la pression » constatait Var Matin dans son édition du 14 février. Et de fait, 70% des enseignants du 1er degré étaient en grève la veille dans le département, tandis qu’un millier d’entre-eux manifestaient à Toulon. Le lendemain, ce même journal annonçait que les syndicats boycottaient la réunion du comité technique paritaire et appelaient à développer les mobilisations dans la perspective du CDEN qui doit se tenir le 22 février prochain.
« Ils se sont servis des postes de Rased comme levier de suppression » confiait le secrétaire départemental du SNUipp au Figaro à l’occasion de la grève qui a mobilisé les enseignants des Bouches du Rhône le 14 février au sujet de la carte scolaire. Il faut dire que 159 suppressions de postes sont prévues pour la rentrée prochaine dans le département.
« Journée studieuse...et houleuse, hier, à la préfecture de Seine-et-Marne, où se déroulait le conseil départemental de l’Éducation nationale » annonce Le Parisien du 16 février. Enseignants, élus et parents d’élèves manifestaient devant l’Hôtel du département où se décidait le sort de la prochaine rentrée scolaire, avec son cortège de fermetures de classes. « De quoi faire crier dans les mégaphones » a constaté la journaliste.

13 février

« Environ 2 000 personnes ont manifesté [à Bordeaux le samedi 11 février] contre les suppressions de postes » d’après Sud Ouest dans son édition du 12. « Ce sont 90 postes Rased qui devraient être supprimés dans les écoles primaires à la rentrée 2012 (...) alors que le département va vraisemblablement devoir accueillir 1 200élèves de plus. Un appel à la grève a d’ailleurs été lancé pour la journée de lundi » précise le journal. Une équipe de France 3 en région avait également fait le déplacement.
Dans les Alpes Maritimes, les écoles « devraient perdre encore treize classes à la rentrée de septembre prochain » apprend-t-on dans les colonnes de Nice Matin daté du 11 février. Et le secrétaire départemental du SNUipp avertit : « nous appelons à la grève le 16 février, jour du CTSD. » L’édition du même jour présente par ailleurs la situation emblématique de plusieurs écoles déjà dans l’action pour défendre leurs classes menacées.

10 février

« La bataille de boules de neige était inévitable » a constaté L’Indépendant le 9 février devant l’Inspection académique de Perpignan où plusieurs centaines de montagnards étaient descendus protester contre les fermetures de postes dans leurs écoles. Les forces de l’ordre ont donc dû faire face à une attaque en règle comme le montre l’extrait vidéo de l’article.
Dans les Pyrénées Atlantiques, si « l’Éducation doit participer à l’effort national de réduction des déficits » comme l’affirme l’Inspecteur d’académie, parents d’élèves et syndicats s’alarment des nouvelles coupes prévues. Et la République des Pyrénées de préciser que «  Bien remontés, les syndicats promettent déjà plusieurs actions. Outre un appel à la grève pour le 17 février, ils manifesteront d’abord le 15 devant l’Inspection académique (...) »

7 février

75 à 80% des enseignants étaient en grève dans le Gers le jeudi 2 février a constaté le journal Sud Ouest dans son édition du lendemain. Et « malgré un froid de canard, environ 700 personnes ont manifesté dans les rues d’Auch. Dans le cortège, plusieurs écharpes tricolores, professeurs, parents d’élèves, élus et syndicats ont défilé pour protester contre les fermetures de postes et donc parfois, de classes ou d’école (...) »
Autant de manifestants le samedi à Toulouse, selon Le Parisien ainsi que 200 à Cahors et 150 à Pamiers qui ont « dénoncé les conséquences des suppressions de postes, évoquant les classes surchargées, le non-remplacement des enseignants absents, la réduction drastique des réseaux d’aides spécialisées. »
Un “mur de la honte”, sur lequel était inscrit le nom de toutes les communes touchées par des mesures de carte scolaire a été dressé, samedi aussi, devant la préfecture des Côtes d’Armor relate Le Télégramme. 300 manifestants ont ensuite défilé dans les rues de St Brieuc, avant une grève des enseignants prévue lundi 6 février.

3 février

« Tassez-vous, tassez-vous, ça réchauffe. » propose Céline Châtelier du SNUipp aux 600 manifestants réunis devant l’Inspection académique du Calvados le mercredi 1er janvier. C’est dans l’édition normande de Ouest-France qu’est détaillée cette journée de mobilisation organisée à l’occasion d’un groupe de travail carte scolaire.
Le jeudi 2, 400 personnes étaient de leur côté réunies devant l’Inspection académique d’Alençon pour protester contre les suppressions de postes dans l’Orne. L’antenne régionale de France 3 était présente.
Et dans l’Aisne « la mobilisation est à venir » prévient le journal L’Union. Le 14 février précisément, à l’occasion du CTSD qui doit décider du détail des 68 suppressions de postes prévues dans le département.

31 janvier

« L’école en ordre de bataille » titre La Dépêche du Midi ce mardi 31 janvier, et « sans qu’aucun département de Midi-Pyrénées ne fasse exception à la règle, la résistance prend mille visages depuis la publication de la dotation académique, début janvier ». Il faut dire que la région voit 227 postes supprimés dans ses écoles primaires, jusque dans les plus petits villages tel Roquebrune, où la maternelle a atteind le "seuil fatidique".
Pour Sud-Ouest, « c’est l’histoire d’une grève à géométrie variable (...) finalement rattrapée par les suppressions de postes massives pour la prochaine rentrée. »
« Trente-quatre suppressions de postes prévues dans l’Yonne, ce serait du jamais vu » s’insurge Éric Apffel du SNUipp, le syndicat majoritaire des professeurs d’école dans l’Yonne Républicaine. Hier matin, avec nombre de ses collègues et des parents d’élèves, il était devant l’Inspection académique à Auxerre.

28 et 29 janvier

« Comme lui, j’ai ma calculette » prévient le secrétaire départemental du SNUipp 59, à propos de l’Inspecteur d’académie, dans le journal La voix du Nord daté du 29 janvier. la carte scolaire est déjà bien engagée mais les décisions définitives seront prises le 14 février. « un jour qui ne sera certainement pas la fête de l’amour de l’école », ironise le responsable syndical en référence à la Saint-Valentin. Et c’est dès le 31 janvier qu’une grève est prévue dans le département, accompagnée d’une manifestation à Lille et de rassemblements à Béthune et à Boulogne.
Pour l’Est Républicain daté du même jour, c’est « la carte colère » qui a mobilisé plusieurs centaines de manifestants à Vesoul, samedi 28, à l’appel du SNUipp-FSU et du SE-Unsa qui prévoient une rentrée 2012 « alarmante » dans le département. Une occasion, pour les parents d’élèves, de détailler la litanie des fermetures de postes dans les écoles de leurs enfants.
Et c’est dans Le Télégramme que sont annoncées de nouvelles mobilisations dans le Finistère, le jeudi 2 février, afin de protester une nouvelle fois contre le projet de carte scolaire. Un préavis de grève a été déposé pour l’occasion, et une manifestation se déroulera devant l’Inspection académique.

19 au 24 janvier

« Des grèves à venir dans l’Éducation nationale » titrait Var-Matin le 21 janvier. Claquant la porte du comité technique académique, les organisations syndicales dénoncent les suppressions de postes d’enseignants annoncées pour la prochaine rentrée dans les Alpes-Maritimes et le Var. « On nous annonce 143 suppressions alors que le solde démographique dans le premier degré est positif (...) » s’insurge le représentant du SNUipp. Des grèves sont annoncées, « vers le lundi 20 février » dans les écoles des Alpes-Maritimes.
A Quimper, ce sont environ 900 personnes qui manifestaient lundi 23 janvier devant l’inspection académique du Finistère, rapporte Le Télégramme.
A Nîmes, le Midi libre dans son édition du 18 janvier, relève l’inquiétude des parents d’élèves qui manifestent à l’Inspection académique. Il annonce aussi que le SNUipp envisage une action le 25 janvier, prélude à la manifestation parisienne du 31.
Ce sont les suppressions de postes “hors la classe”, et notamment les RASED, qui mobilisent l’intersyndicale de l’éducation ariégeoise. Elle s’en explique dans les colonnes de La dépêche du 19 janvier.
Plus à l’ouest, l’Inspection académique de Quimper sera le théâtre d’un rassemblement de protestation lundi 23 janvier, à l’occasion du CTSD, qui devrait entériner les décisions de carte scolaire pour la rentrée 2012. « Dans le Finistère, cela se traduit par 54 postes en moins dans le premier degré, dont 18 postes de RASED » précise à ce sujet Le Télégramme.
En Ardèche, «  le SNUipp-FSU s’inquiète et une grève pourrait avoir lieu le 7 février » annonce Le Dauphiné Libéré du vendredi 20 janvier. 19 postes devraient être supprimés au niveau du département alors que la baisse des effectifs scolarisés n’est que de 66 élèves, « le ratio est élevé » constatent les responsables syndicaux locaux.

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