Une première réunion du groupe de travail « conseillers pédagogiques » s’est tenue le 26 novembre. L’occasion pour le SNUipp-FSU de faire valoir la nécessité d’une redéfinition des missions et d’une revalorisation de la fonction. Point d’étape
Les conditions d’exercice du métier ont été rendues plus difficiles ces dernières années, en particulier du fait de l’arrivée dans les écoles de jeunes enseignants non formés et de la suppression de nombreux postes administratifs en circonscription. Pour le SNUipp-FSU, une redéfinition des missions des CPC, en les cadrant mieux, et une revalorisation de leur fonction est devenue indispensable.
Le texte de départ proposé par le ministère indiquait que « Le conseiller pédagogique a des missions pédagogiques au niveau d’une circonscription (ou d’un département sur un champ particulier). Ces missions comprennent un travail d’animation pédagogique auprès des équipes d’écoles, le suivi des néo-titulaires et des personnels enseignants ayant des besoins d’accompagnement particulier, la mise en œuvre du plan de formation continue au niveau de la circonscription (il peut s’appuyer sur les compétences des PEMF) et le suivi des fonctionnaires stagiaires. »
S’agissant du périmètre de ces missions, les discussions ont permis d’avancer sur plusieurs aspects de la rédaction notamment par :
l’ajout de la participation des CPC à la formation initiale dans le cadre des ESPE
l’ajout de l’accompagnement à la prise de fonction des néo-titulaires,
l’ajout de l’accompagnement des équipes dans le suivi de leurs projets et des nouveaux dispositifs pour transformer l’école
l’ajout de la mise en œuvre des partenariats,
le changement du terme de suivi des fonctionnaires stagiaires, par celui d’accompagnement et l’ajout de la mission de relais des équipes de tuteurs,
l’ajout du terme d’élaboration à la mission de mise en œuvre des plans départementaux de formation
l’ajout du rôle de construction d’une dynamique de mise en œuvre des projets de circonscription
Dans un premier temps, le ministère a proposé qu’au titre de son positionnement en tant que « responsable pédagogique », le temps de travail du CPC « est de 1607 heures annuelles (décret n°2000-815 du 25 août 2000). »
Pour le SNUIpp, cette proposition n’allait pas, les CPC étant avant tout des PE. Ils sont soumis aux obligations de service des PE - 972 h annuelles - Nous avons aussi demandé que leur temps de travail soit borné - les pratiques départementales sont très diverses - et que leur temps de recherche soit reconnu dans leurs missions.
Le ministère a proposé un bornage à 38 semaines (dont une semaine avant la rentrée et une après la sortie), d’une amplitude hebdomadaire de cinq journées au plus, avec une ou deux journées pendant les petites vacances (ce qui se fait en général actuellement).
Pour le SNUIPP, cela ne peut aller au delà et n’être que sur la base du volontariat.
Sur tous ces sujets, des propositions de réécriture devraient être soumises aux organisations syndicales lors de la prochaine séance de travail prévue le 3 décembre.
Le ministère envisage de revaloriser le régime de rémunération accessoire, la situation devant être au moins égale à celle des PEMF. Cette revalorisation fera l’objet de propositions chiffrées.
S’agissant des perspectives de carrière, il propose d’attribuer un point au titre des critères pour l’établissement du tableau d’avancement à la hors-classe et de permettre l’accès au GRAF (grade d’accès fonctionnel).
Ces deux dossiers seront abordés lors du prochain groupe de travail du 3 décembre. En tout état de cause, pour le SNUipp-FSU, mieux reconnaître le rôle et l’investissement des CPC dans l’animation des circonscriptions, prendre en compte leur temps de travail et reconnaître les contraintes horaires liées à la fonction doivent conduire à une réelle revalorisation qui ne pourra se réduire à une indemnité de quelques dizaines d’euros.
Par ailleurs, l’accès à la hors classe et au GRAF sont des mesures discriminantes qui ne permettent pas l’amélioration des perspectives de carrière pour tous.