Luc Chatel a annoncé lundi 23 mai la création de masters en alternance pour environ 200 étudiants M1 à la prochaine rentrée. Une mesure au service des économies budgétaires et non de la formation des enseignants.
Luc Chatel a annoncé lundi 23 mai la création de masters en alternance pour former des futurs enseignants. Le dispositif sera lancé dans une trentaine d’universités et huit académies "pilotes" dont celles de Versailles, Lille et Aix-Marseille. Le ministre a précisé que le dispositif touchera "quelques centaines d’étudiants ». Parallèlement à leur formation universitaire en M1, ils pourront soit effectuer un contrat d’enseignement de trois à six heures par semaine rémunéré entre 3 000 et 6 000 € par an, soit occuper un poste d’assistant pédagogique à mi-temps payé 560 € par mois. Ces rémunérations seront cumulables avec des bourses. Environ 200 étudiants seraient concernés alors que cette année 40 000 candidats se sont présentés au concours.
Pour le SNUipp, "on est bien loin du principe de l’alternance au service des besoins de formation". C’est le contraire même. Non seulement, les étudiants seront jetés dans l’arène sans un réel accompagnement des équipes de formateurs, mais en plus ils serviront de variable de remplacement pour palier le manque de postes. Le dispositif fait entrer la précarité à l’école sans se soucier des besoins de formation des étudiants.
"C’est encore du bricolage à bas prix" analyse le SNUipp qui réclame une remise à plat complète de la formation : Place du concours, contenu des épreuves, volume et accompagnement des stages, missions des maitres formateurs et des équipes des IUFM. Tout à remettre sur le métier.
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