" Réforme approximative"
Aux adultes de faire des "efforts", dit le ministre aux IEN
8 février 2013
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Réunissant les IEN à Paris, le ministre a reconnu qu’avec la réforme « on fera des choses approximatives ». Il leur a demandé d’aller devant tous les conseils d’école pour aider les maires à construire la réforme.

Reprise d’une dépêche AFP : PARIS, 08 fév 2013

C’est aux adultes de faire des "efforts" pour que se mette en place la réforme des rythmes scolaires, a déclaré Vincent Peillon vendredi aux inspecteurs de l’Éducation nationale du primaire réunis à Paris. « C’est inacceptable que les enfants n’aient que 144 jours de classe et des journées aussi chargées », a répété le ministre devant 1 400 directeurs académiques et inspecteurs de l’éducation rassemblés à l’université parisienne d’Assas, une démarche inédite depuis au moins 1962 selon le ministère. La réforme des rythmes « demande des efforts. Là, c’est les adultes qui doivent le faire », a-t-il dit, à quatre jours d’une grève nationale contre l’application de cette réforme dès 2013.

Le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, demande un report de la réforme à septembre 2014 (actuellement possible sur dérogation), afin qu’elle ne soit pas “bricolée”. Il faut « se mettre autour d’une table, que l’on réfléchisse, que l’on change ses habitudes », que « l’on parle à ses voisins, que les collectivités locales imaginent ce que seront leurs activités périscolaires », selon M. Peillon. Pour les enfants, les heures du mercredi matin seront “meilleures” pour apprendre à lire et à écrire que “les trois quarts d’heure” de la fin de journée actuellement, a-t-il souligné.

« J’attends de vous que vous alliez dans toutes les communes, devant les conseils d’école, pour les aider à construire cette grande réforme », a demandé le ministre aux inspecteurs. Ce projet « aurait pu être mieux », mais « il est à ce stade le mieux possible, on l’améliorera ultérieurement », a assuré M. Peillon. « On a le temps (...) de s’améliorer, on fera des choses approximatives, on y reviendra ». « Ce n’est pas parce qu’il faudra des années qu’il ne faut pas commencer », a-t-il fait valoir.