Sans revenir sur le principe du non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite, Luc Chatel a déclaré dans le JDD du 29 mai souhaiter qu’il y ait ’’autant de classes’’ dans le primaire en 2012 qu’en 2011. Une annonce à mettre au crédit de la mobilisation qui se poursuivra dès septembre.
Le ministre de l’Éducation Nationale espère, dans un entretien au Journal du Dimanche, qu’il y aura autant de classes à la rentrée 2012 qu’à celle de 2011. Après avoir demandé un traitement différencié pour le primaire afin de veiller à fermer le moins de classes possibles à la rentrée 2012, Luc Chatel fait un pas supplémentaire dans un entretien accordé au JDD daté du 29 mai. Constatant dans un bel euphémisme, que ’’nous n’avons plus beaucoup d’enseignants en surnombre dans le premier degré’’ il propose cette fois au président de la République un traitement ’’spécifique’’ pour le primaire. Et si ’’cette année, nous avons 1500 classes en moins (…) mon objectif c’est qu’à la rentrée 2012, il y ait autant de classes qu’à la rentrée 2011’’ précise t-il. Que la situation à venir des écoles primaires soit traitée sur un mode différencié ou spécifique - subtilité de la communication ministérielle oblige - il n’en reste pas moins que cette nouvelle annonce est à mettre au crédit des mobilisations qui ont rythmé tous ces derniers mois.
Le principe du non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite n’est toutefois pas - encore - remis en cause. Mais un coin est enfoncé dans le ’’dogme’’ et le ministre est bien obligé d’admettre qu’il est arrivé au bout d’une logique, qui a tout d’une impasse. La protestation multiforme des enseignants, des parents d’élèves, comme des associations d’élus locaux, a mis sur le devant de la scène l’exigence d’une autre politique budgétaire pour l’École. Et si la prudence est de mise à propos des annonces de Luc Chatel, il est certain par contre que la mobilisation reste à l’ordre du jour. Le SNUipp met en perspective auprès de tous ses partenaires une action d’ampleur, dès septembre, pour en finir avec les suppressions de postes.
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