Deux langues locales existent à Mayotte : le shimaoré et le shibushi : elles ne sont pas enseignées à l’école où l’enseignement se fait en français, ce qui n’est pas sans poser des problèmes de compréhension à la majorité des élèves et des problèmes pédagogiques aux enseignants. Le français est pour l’enfant une langue seconde qu’il va véritablement découvrir en arrivant à l’école, après l’avoir entendu à travers les médias. Lorsque l’enfant entre à l’école, il change ses habitudes de vie, sa langue familiale pour aller vers une autre culture, une autre langue juste pour le temps scolaire. Ainsi les difficultés d’apprentissage apparaissent vite. Le jeune enfant se trouve confronté à une langue qu’il ne connaît pas. Les conditions matérielles inacceptables : (manque de locaux, de matériel scolaire…) génèrent de l’échec scolaire. La non reconnaissance des langues locales ne fait qu’aggraver cette situation. L’ouverture culturelle et sociale dans ce département français ne peut se faire au détriment de la culture locale. L’école doit placer l’enfant dans les meilleures conditions pour lui permettre de grandir de manière équilibrée, en asseyant ses apprentissages sur sa culture et sa langue. Cette reconnaissance est fondamentale pour permettre aux enfants de s’approprier aussi le français indispensable pour son avenir. Cela passe obligatoirement par la prise en compte par l’institution scolaire des langues de Mayotte.
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